Cotonou, la capitale économique du Bénin a abrité, l’atelier régional de promotion des investissements créateurs d’emplois décents qui a clôturé ses travaux, hier jeudi 13 novembre 2025. Organisée par l’Organisation internationale du travail (Oit) en collaboration avec la commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (l’Uemoa), cette rencontre de haut niveau a réuni les représentants des agences de promotion des investissements (Api) des pays membres de l’Union. S’inscrivant dans la continuité de la formation « Effective Investment Facilitation and Sustainable Development» elle a bénéficié de l’appui technique et financier des partenaires techniques et financiers, notamment de l’Onu commerce et développement.
Renforcer les capacités des agences nationales afin qu’elles puissent, non seulement faciliter les investissements, mais aussi mesurer leur impact réel sur l’emploi. Tel est but principal de l’organisation de cet atelier régional. Pendant deux jours, les participants ont eu à travailler sur une approche harmonisée histoire de disposer d’indicateurs communs permettant de calculer le nombre d’emplois générés par les investissements, tout en évaluant leur qualité. Selon Josée Laporte, spécialiste en conduite et responsable des entreprises au Bureau international du travail (Bit), cette initiative, précise Ibrahima Karembe, conseiller au bureau de l’Uemoa, au Bénin s’inscrit dans une logique de coordination et de mutualisation des efforts de promotion des investissements dans la sous-région. A ce titre, la commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (l’Uemoa) s’est engagée à accompagner les dispositifs nationaux dans la construction d’un cadre cohérent, efficace, intégré et propice à l’attractivité de l’espace communautaire. Sur ce vaste chantier elle bénéficie du soutien constant de ses partenaires techniques, notamment l’Onu commerce et développement, dont la contribution précieuse est jugée essentielle pour la mise en œuvre du projet : « Investir dans l’Uemoa ». « Votre appui technique représente une contribution précieuse pour le suivi des évolutions majeures en matière de promotion des investissements », a reconnu Josée Laporte tout en saluant la coopération fructueuse entre les deux institutions sous régionales (Uemo et l’Oit), une collaboration qui sera prochainement formalisée par la signature d’une convention de partenariat. A l’en croire, ce cadre renforcé de coopération vise à intégrer dans les politiques nationales les standards internationaux en matière d’investissement durable et responsable. Face aux défis récurrents que connaît la sous-région comme les crises sociales, économiques, politiques et sécuritaires, la commission poursuit ses efforts pour rendre l’espace Uemoa plus attractif aux investisseurs. Le rapport sur l’examen des politiques d’investissement dans l’Uemoa, publié en février 2024 avec l’appui de l’Onu commerce et développement, a permis de dégager des orientations stratégiques claires pour améliorer le cadre d’investissement, notamment à travers une approche régionale inclusive fondée sur des données fiables et un système de suivi-évaluation renforcé. Josée Laporte a exhorté les participants à faire preuve d’un engagement collectif et constructif. « Je vous invite à une participation active afin de faire de cette rencontre un véritable levier de progrès pour notre Union.» Au cours de ces deux journées, plusieurs sessions de travail et d’échanges interactifs ont permis aux participants de partager leurs expériences, d’identifier les bonnes pratiques et de dégager des pistes concrètes pour favoriser des investissements durables et créateurs d’emplois décents dans l’espace Uemoa.
Prisca Ahouassou
