
Grâce au soutien financier de l’Unicef et de ses partenaires dont notamment le Royaume des Pays-Bas et du Canada, Educo Bénin mène des initiatives en faveur de l’éducation à la santé menstruelle, contribuant ainsi à améliorer les conditions de vie des élèves du Collège d’Enseignement Général (Ceg) de Banikoara. Ainsi, le club des enfants pairs éducateurs du collège ont pris l’initiative, après avoir reçu des formations, d’éduquer leurs camarades sur la Gestion de l’hygiène menstruelle (Ghm). Ils ont abordé des sujets importants tels que l’utilisation des couches jetables, des couches traditionnelles, ainsi que des méthodes pour entretenir le corps pendant cette période délicate.«Quand on place la couche réutilisable, ça dure quatre heures de temps», a expliqué Zouléhatou Alassane, élève et présidente des enfants pairs éducateurs du collège. Elle a également souligné l’importance de jeter les couches usagées de manière responsable, soit dans les fosses septiques, soit en les enterrant. Cette sensibilisation vise à garantir une meilleure gestion de l’hygiène et à protéger l’environnement tout en répondant aux besoins essentiels des jeunes filles.

Carmel Ahouannougan, facilitatrice communautaire principale pour Educo Bénin à Banikoara, a souligné que l’organisation œuvre pour la promotion des droits des filles et des femmes ainsi que la cohésion sociale. Elle a évoqué la gestion de l’hygiène menstruelle comme l’une des principales causes du décrochage scolaire des filles dans la localité. Selon elle, ce sujet demeure souvent tabou au Bénin, ce qui entraîne un manque d’informations adéquates, poussant ainsi de nombreuses jeunes filles à abandonner leur scolarité. «Les gestion de l’hygiène menstruelle fait partie des sujets un peu tabous dans notre pays», a-t-elle expliqué à travers une interview accordée le 19 décembre 2024. Carmel Ahouannougan a également souligné l’impact positif des formations dispensées aux pairs éducateurs, qui bénéficient aussi de modules sur des sujets essentiels tels que la gestion de l’hygiène menstruelle et le mariage des enfants. Elle a ajouté que ces formations ont permis de résoudre un problème récurrent lié à l’hésitation des parents à aborder ces sujets sensibles avec leurs filles. Selon elle, grâce à cette initiative, les enfants sont désormais mieux préparés pour faire face à ces situations et les objectifs de l’initiative sont en voie d’être atteints. «Pour nous, l’objectif est en train d’être atteint», a-t-elle confié.

Stanislas AMOUA
NB: Cet article a été réalisé dans le cadre de l’initiative «Mission Presse en Urgence» de l’Unicef-Bénin











