Des sujets d’intérêt national au cœur des échanges
Joseph Fifamè Djogbénou, le président du parti politique Union progressiste le renouveau était, le lundi 26 mai 2025, l’hôte de Me Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale et du Prd, à son domicile à Adjina Porto-Novo. Aucune information officielle n’a filtré des échanges entre ces deux personnalités.
Même si aucune déclaration officielle n’est portée à la connaissance de la presse, pour éclairer l’opinion sur l’essentiel de cette visite, l’on peut toutefois, en s’appuyant sur le contexte de la rencontre, deviner les sujets qui pourraient l’objet d’échange entre le Pr. Joseph Fifamè Djogbénou, président du parti politique l’Union progressiste le renouveau (l’Up-R) et Me. Adrien Houngbédji, président de l’Ex-parti Prd et ancien président de l’Assemblée nationale. En effet, cette rencontre, tenue à huis clos, intervient dans un contexte de divergences internes au sein de la principale formation politique soutenant les actions du président Patrice Talon. Au menu des échanges : les critiques publiques émises par l’ancien président de l’Assemblée nationale, jugées déstabilisantes pour la cohésion du parti. Selon les indiscrétions, à l’occasion de cet entretien, Me Houngbédji aurait rassuré Joseph Djogbénou de son attachement aux engagements pris au sein de l’Up le Renouveau, tout en exigeant des garanties concernant le positionnement politique de ses proches collaborateurs. Pour sa part, Djogbénou aurait promis de prendre en compte toutes les sensibilités dans la gestion du parti. D’autres rencontres sont annoncées afin de tenter de rétablir un climat de confiance. Qu’il vous souvienne qu’en février dernier, Me Adrien Houngbédji s’est montré de plus en plus critique à l’égard de la gouvernance actuelle, malgré son appartenance à la mouvance présidentielle. À l’occasion de plusieurs tribunes, dont celle du sommet des jeunes le 15 avril, il a dénoncé la persistance d’une politique d’exclusion électorale. Dans ses propos, il a recommandé l’unité nationale, plaidé pour des élections réellement inclusives en 2026, et exhorté à la libération des prisonniers politiques ainsi qu’au retour des exilés. Il s’est également insurgé contre l’absence de participation de l’opposition aux élections passées, qualifiant celles de 2019 d’« élections wahala », et estimant qu’il n’y a « pas de démocratie sans opposition ». Des déclarations qui avaient suscité e son temps de réactions virulentes dans les rangs de la mouvance. Ce qui a attiré l’attention du Médiateur de la République qui avait mené des démarches allant dans le sens l’apaisement du climat politique et social. En prélude aux élections générales qui pointent à l’horizon, Djogbénou compte aplanir les divergences et renforcer la réconciliation interne en vue de profiter pleinement des expériences de Me Adrioen Houngbédji, du vétéran de la scène politique béninoise qui demeure, quoi qu’on dise un élémet clé du jeu politique.
Coovi Zéphirin TOASSEGNITCHE











