Déjà condamné en début d’année, l’activiste politique Hosée Houngnibo est rattrapé par un nouveau dossier devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il devra comparaître en août prochain pour justifier des faits mis à charge.
Placé sous mandat de dépôt le 27 janvier 2025 alors qu’il espérait recouvrer la liberté, le militant d’OB26 fait désormais face à deux chefs d’accusation : dénonciation calomnieuse et harcèlement via un moyen électronique. Ces griefs prennent source dans des propos jugés virulents qu’il aurait tenus contre des agents de la prison civile de Ouidah, propos ensuite relayés par la presse en ligne. L’affaire a été brièvement évoquée par la chambre correctionnelle de la CRIET lundi 16 juin 2025, selon plusieurs médias locaux. Faute d’extraction du prévenu de sa cellule, l’audience a été reportée au lundi 4 août 2025.
Pour mémoire, Hosée Houngnibo s’était déjà attiré l’attention des autorités après avoir publiquement soutenu une éventuelle candidature de l’homme d’affaires Olivier Boko à la présidentielle de 2026. Très actif sur les réseaux sociaux, il y multipliait depuis plusieurs mois les critiques contre le régime en place, en l’occurrence après la condamnation d’Olivier Boko. Interpellé le 7 octobre 2024 par le Centre national d’investigations numériques, puis incarcéré provisoirement une semaine plus tard, il avait finalement été condamné le 23 janvier 2025 à une amende de 5 millions FCFA pour incitation à la rébellion et harcèlement électronique, sans peine d’emprisonnement ferme.
C’est alors qu’il sortait de la prison qu’il a été rattrapé par les éléments de la police républicaine. Il aurait, lors de son séjour carcéral, tenu des propos malveillant à l’encontre des agents pénitentiaires. Il aurait, de sources concordantes, adressé des lettres à certaines autorités pour dénoncer des agents en service à la prison civile de Ouidah. Après investigation, ses dénonciations, se seraient révélées calomnieuses.
Parfait FOLLY










