À l’occasion du 35e anniversaire de la Conférence nationale de février 1990, l’ancien président béninois Nicéphore Dieudonné Soglo s’est exprimé dans une interview accordée à TRT Afrika. S’il salue les avancées en matière d’infrastructures, avec la construction de routes, ponts et hôpitaux sous le gouvernement Talon, il dresse un constat amer sur la gestion des ressources publiques et le respect des libertés fondamentales.
Interrogé sur l’héritage de la Conférence des forces vives de la nation, qui avait marqué un tournant démocratique pour le Bénin, Soglo pointe un net recul des droits. « Sur le plan de la liberté, malheureusement non », déplore-t-il, évoquant l’emprisonnement ou l’exil de figures de l’opposition comme Reckya Madougou, le professeur Joël Aïvo ou encore son propre fils, Léhady Soglo, ancien maire de Cotonou. Il questionne également l’utilisation des fonds publics : « L’argent qu’on a emprunté, qu’est-ce qu’on en a fait ? »
Lire aussi: https://www.primenewsmonde.bj/2025/06/17/deces-de-joseph-akpata-ifangni-pleure-son-ancien-
L’ancien chef d’État, figure emblématique de la transition démocratique béninoise, rappelle l’engagement de sa famille pour le pays, citant son épouse Roselyne Vieira Soglo, ancienne députée, et ses fils Léhady et Ganiou, respectivement ex-maire et ex-ministre. « La famille Soglo est une famille à qui le pays a fait confiance », a-t-il souligné.
Ce vibrant plaidoyer de Nicéphore Soglo met en lumière les défis persistants du Bénin en matière de gouvernance et de libertés, interpellant sur la nécessité de préserver l’esprit démocratique de 1990.
M.D.










