À moins d’un an de la fin du second mandat du président Patrice Talon, la question de la transparence salariale dans la haute sphère de l’État refait surface.
Treize députés du groupe parlementaire Les Démocrates, sous la houlette de l’honorable Bio Sika Abdel Kamel Ouassagari, ont officiellement interpellé le gouvernement à travers une question orale avec débat adressée le 18 juin 2025. Dans une publication ce mercredi sur sa page Facebook, le député Ouassagari explique la démarche. « Dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale […] j’ai initié, avec certains de mes collègues, une question orale avec débat à l’exécutif afin qu’il rende enfin public les salaires de nos dirigeants et des hauts cadres de l’État. », a-t-il écrit.
Le document déposé sur la table de Louis Vlavonou porte également les signatures de douze autres parlementaires de l’opposition. Cette interpellation vise à obtenir des informations détaillées sur les salaires, indemnités et avantages perçus par plusieurs catégories de responsables publics. Les parlementaires souhaitent obtenir des éclaircissements sur les rémunérations des personnalités telles que le président de la République, la vice-présidente et les membres du gouvernement ; les préfets, les directeurs de cabinet et les secrétaires généraux des ministères, dont les traitements ont été revus à la hausse par un décret de 2017 ; les présidents d’institutions telles que la Cour constitutionnelle, la Haute Cour de Justice, la HAAC, le Médiateur de la République et le Haut-commissariat à la prévention de la corruption ; et enfin les directeurs généraux de certaines agences d’État, notamment la SIRAT SA, la SIMAU et la Loterie nationale du Bénin (LNB). Les députés demandent également que soient transmises les fiches de paie ainsi que les décisions ou décrets réglementaires fixant ces rémunérations.
Une démarche de contrôle de l’action gouvernementale
En toile de fond, les élus interrogent aussi la situation des conseillers techniques et autres hauts cadres techniques des ministères, s’interrogeant sur une éventuelle revalorisation de leurs salaires au même titre que ceux des secrétaires généraux et directeurs de cabinet.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence et de redevabilité. Pour les signataires, il s’agit de répondre aux attentes d’une opinion publique de plus en plus exigeante en matière de gestion des ressources publiques. Le gouvernement est désormais invité à répondre à cette question en séance plénière devant les députés.
Parfait FOLLY











