Le 19 juin 2025, Ndèye Saly Diop Dieng, ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, s’est présentée devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Cette audition, reportée d’une semaine, fait suite au rapport de la Cour des comptes pointant une utilisation irrégulière de plus de 50 millions de FCFA dans la gestion du fonds Force Covid-19 par son ministère. Ce dossier, qui s’inscrit dans un contexte de révélations sur les dérives financières liées à la lutte contre la pandémie, ravive le débat sur la transparence dans la gestion des crises.
Lors de son audition, Ndèye Saly Diop Dieng, qui avait déjà versé une caution de 57 millions de FCFA, a rejeté toute responsabilité directe. Soutenue par des agents de son ministère, dont l’ancien directeur administratif et financier, elle a affirmé que les dépenses incriminées relevaient des services administratifs, non de ses prérogatives. Cette défense, axée sur la dissociation entre ses fonctions et la gestion financière, vise à écarter les soupçons de détournement.
Au-delà du cas personnel, cette affaire pourrait marquer un tournant. Une décision en faveur de l’ancienne ministre soulignerait les failles dans les mécanismes de contrôle des fonds d’urgence, tandis qu’une condamnation redéfinirait la responsabilité ministérielle. Dans un climat politique tendu, où certains dénoncent une chasse aux sorcières, cette audition est vue comme un test pour la volonté des nouvelles autorités de promouvoir la reddition des comptes.
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L’issue de ce dossier, scruté par l’opinion publique, pourrait non seulement influencer la jurisprudence sur la gestion des crises, mais aussi renforcer l’engagement du Sénégal envers une gouvernance plus transparente.











