Un an après le premier sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey, le Mali accueille, en juillet 2025, la nouvelle réunion des chefs d’État à Bamako. Sous la présidence du général Assimi Goïta, ce sommet vise à évaluer les avancées de l’Alliance et à consolider ses ambitions d’intégration politique, économique et sécuritaire.
Depuis juillet 2024, l’AES, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a franchi des étapes symboliques et institutionnelles majeures. L’adoption d’un hymne commun, entonné simultanément dans les trois capitales le 9 juin 2025, et le lancement des passeports de l’Alliance en janvier marquent des pas vers une identité partagée. À l’horizon, la création d’une Banque de la Confédération et d’une monnaie sahélienne commune vise à renforcer l’autonomie économique face aux pressions extérieures.
Sur le plan sécuritaire, l’AES s’attèle à bâtir une architecture de défense souveraine. La Confédération, née le 6 juillet 2024 à la suite du pacte de défense mutuelle de septembre 2023, répond aux menaces terroristes et aux ingérences étrangères qui fragilisent la région. Les trois pays coordonnent leurs efforts pour sécuriser leurs territoires et affirmer leur souveraineté.
Ce sommet sera l’occasion pour Assimi Goïta de présenter le bilan de sa présidence et de transmettre le flambeau à un nouveau dirigeant. Les discussions porteront sur la consolidation des acquis et les orientations futures, notamment l’approfondissement de la coopération régionale et le renforcement des institutions communes. Dans un contexte de défis persistants, l’AES ambitionne de s’imposer comme un acteur incontournable de la stabilité et du développement au Sahel, porté par une vision d’indépendance et d’unité.
M.D.