En visite de terrain dans le 1er arrondissement de Parakou, le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Paulin Akponna, a déclenché une vive controverse en s’en prenant, sans les nommer, à ses prédécesseurs, Jean-Claude Houssou et Samou Adambi. Ses propos, qui ont rapidement enflammé l’opinion publique, mettent en lumière des tensions autour de la gestion des ressources publiques.
« Après autant d’investissement et de mobilisation de ressources par le gouvernement au profit du Ministère de l’énergie, de l’eau et des mines, de 2016 à ce jour, je crois que nous avons eu à faire avec des siphonneurs du budget national », a déclaré Akponna. Bien qu’il n’ait pas cité de noms, ces accusations visent implicitement Houssou et Adambi qui ont occupé ce poste avant lui depuis 2016, suscitant des débats sur la transparence dans la gestion des fonds alloués au secteur. Les milliards destinés à améliorer les conditions de vie des populations auraient, selon lui, été mal utilisés.
Cette sortie intervient alors que le gouvernement béninois insiste sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Les déclarations d’Akponna, non étayées par des preuves publiques, soulèvent tout de même des interrogations sur les gestions passées du ministère. À Parakou, bastion politique d’Adambi, les réactions sont particulièrement vives, certains y voyant une tentative de discréditer les anciens responsables pour des raisons politiques. Il faut noter que l’actuel ministre et Adambi font partie de la même famille politique, le Bloc Républicain, et cela pourrait être évocateur d’une friction au sein de ce parti qui a pourtant montré, apparemment, une unité face aux déboires de son frère l’UPR.
Les citoyens, eux, expriment leur frustration face à ces accusations sans suites concrètes. Ils exigent des éclaircissements et des mesures pour garantir que les ressources publiques servent effectivement à résoudre les problèmes d’accès à l’eau et à l’énergie. Cette polémique met le ministre Akponna sous pression : il devra soit fournir des détails sur ses allégations ou révélations, soit risquer de fragiliser la crédibilité du gouvernement. En attendant, l’opinion publique reste suspendue à d’éventuelles réactions de Houssou et Adambi.











