Richard Boni Ouorou, président du parti politique « Le Libéral », a été entendu par un juge d’instruction à Cotonou, dans le cadre d’une enquête pour corruption présumée et blanchiment de capitaux. Placé sous mandat de dépôt depuis le 22 mai 2025, l’homme politique et politologue fait face à de graves accusations qui secouent le paysage politique béninois.

Selon les éléments de l’enquête relayés par Bip Radio, Ouorou aurait versé des pots-de-vin à deux cadres du ministère de l’Intérieur pour faciliter l’obtention du récépissé officiel de son parti. Ces fonctionnaires, également mis en cause, sont suspendus de leurs fonctions. Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Metonou, a révélé que Ouorou avait reconnu avoir effectué un versement à l’un des cadres impliqués. L’instruction judiciaire, toujours en cours, prévoit de nouvelles auditions pour approfondir les investigations.
L’arrestation de Ouorou, survenue le 15 mai 2025, a marqué un tournant pour son jeune parti, créé avec l’ambition de promouvoir un mouvement libéral et progressiste. Actif dans la diaspora et les milieux intellectuels, l’entrepreneur de 50 ans, natif de Boko, s’était imposé comme une figure montante de la politique béninoise. Cependant, cette affaire jette une ombre sur ses ambitions et met en lumière les défis de la lutte contre la corruption au Bénin.
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Si les charges sont confirmées, Richard Boni Ouorou risque de lourdes peines de prison. En attendant, l’opinion publique reste divisée, certains dénonçant une « béninoiserie » – une tendance à critiquer sans nuance – tandis que d’autres exigent une justice exemplaire. L’issue de ce dossier pourrait redéfinir la trajectoire du parti « Le Libéral » et influencer le climat politique à l’approche des échéances électorales.
M.D.










