Depuis le bouleversement politique de juillet 2023 au Niger, les relations avec l’Union européenne (UE) ont été marquées par une pause dans la coopération. Cependant, des discussions récentes, notamment une réunion clé en juin 2025 à Niamey entre les autorités nigériennes et des représentants de l’UE, signalent une volonté de relancer les liens. Ce dialogue ambitionne de surmonter les divergences pour rétablir un partenariat stratégique.
L’UE, qui a investi environ 1,5 milliard d’euros au Niger entre 2012 et 2022 pour des projets de développement, de sécurité et de gouvernance, avait gelé son aide après le coup d’État. Les pourparlers actuels se concentrent sur la reprise progressive de cette assistance, avec un accent sur des secteurs prioritaires comme l’accès à l’eau, l’éducation et la lutte contre l’insécurité alimentaire. Le Niger, de son côté, insiste sur une collaboration respectant ses priorités nationales, notamment celles définies dans son Plan de Développement Économique et Social (PDES).
Un défi majeur reste la coordination. Les autorités nigériennes ont critiqué certaines initiatives européennes, comme l’aide humanitaire de 2024 pour les inondations, jugée peu concertée. Ces discussions visent donc à établir un cadre de travail plus transparent et inclusif.
La célébration conjointe de la Journée de l’Europe en mai 2025 à Niamey a symbolisé ce rapprochement, marquant un pas vers une confiance mutuelle. Alors que le Niger cherche à diversifier ses alliances, l’UE demeure un partenaire incontournable pour relever les défis sahéliens, notamment l’insécurité et les crises climatiques. Ces échanges pourraient ouvrir la voie à une coopération renforcée, essentielle pour la stabilité et le développement durable de la région.
M.D.











