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Togo : calme apparent à Lomé après les manifestations réprimées les 26 et 27 juin dernier

Depuis le 26 juin 2025, Lomé, la capitale togolaise, est le théâtre de manifestations portées par une jeunesse déterminée à dénoncer la gouvernance de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Ces mobilisations, qui se sont prolongées le 27 juin et sont prévues jusqu’au 28, font suite à des appels lancés sur les réseaux sociaux par des activistes et des influenceurs, dont le rappeur Zaga Bambo, basé en France. Les manifestants protestent contre la réforme constitutionnelle d’avril 2024, qui consolide le pouvoir de Gnassingbé en instaurant un régime parlementaire taillé sur mesure, la hausse du coût de l’électricité et la répression des voix dissidentes, comme l’arrestation du rappeur Aamron fin mai.

Malgré leur caractère pacifique, ces rassemblements ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre. Le 26 juin, des groupes de jeunes ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes dans plusieurs quartiers de Lomé, où des barricades de pneus et de bois brûlaient. De nombreux commerces sont restés fermés, certains en solidarité avec les manifestants, d’autres par crainte de pillages. « J’ai décidé de tout fermer aujourd’hui pour soutenir les manifestations, car trop, c’est trop. Nous voulons du changement », a déclaré Hélène, une commerçante du quartier de Hedzranawoé.Le gouvernement togolais, qui avait déjà interdit les manifestations depuis 2022 après une attaque au grand marché de Lomé, a déployé un important dispositif policier et rappelé l’obligation de déclarer tout rassemblement cinq jours à l’avance. Il a qualifié ces mobilisations d’« illégales » et menacé de poursuites ceux qui appellent à la « désobéissance civile ». Des organisations de la société civile et des partis d’opposition, réunis sous le front « Touche pas à ma Constitution », ont dénoncé une « répression sauvage » et réaffirmé leur soutien à la jeunesse, exigeant le respect des libertés fondamentales garanties par la Constitution de 1992.Ces tensions surviennent dans un contexte de restrictions croissantes de l’espace civique. Amnesty International a appelé à des enquêtes sur les allégations de torture lors des manifestations des 5 et 6 juin, où 81 personnes, dont un mineur, avaient été arrêtées. Des journalistes, comme Flore Monteau de TV5 Monde, ont été interpellés et forcés de supprimer leurs images. Par ailleurs, la suspension pour trois mois de RFI et France 24, accusés de « propos inexacts », illustre la volonté des autorités de scontrôler l’information.Alors que de nouvelles manifestations sont attendues ce 28 juin, la jeunesse togolaise, soutenue par l’opposition, semble plus que jamais déterminée à faire entendre ses aspirations à un changement démocratique, malgré une répression qui ne faiblit pas. Le calme est revenu à Lomé mais semble précaire.

M. D.

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