Le 1ᵉʳ juillet 2025, le Haut-commissariat à la prévention de la corruption (HCPC) a lancé une enquête sur des allégations de malversations financières au ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines. Lors d’un point de presse, son président, Jacques Migan, a annoncé la création d’une commission spéciale pour examiner des soupçons de détournement de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA, révélés par l’ex-ministre Paulin Akponna.
Le 21 juin 2025, à Parakou, Akponna avait dénoncé des irrégularités financières massives dans les secteurs de l’eau et de l’électricité sous la gestion antérieure du ministère, depuis 2016. Ces déclarations ont déclenché une tempête politique. Le HCPC, dans le cadre de ses attributions, a constitué une équipe multidisciplinaire pour enquêter sur les projets d’investissement à Parakou. La commission dispose de quatre semaines pour rendre son rapport et proposer des mesures correctives.
Les répercussions ont été immédiates : Paulin Akponna a été limogé par le président Patrice Talon, critiqué pour ne pas avoir signalé ces irrégularités en interne. Samou Séidou Adambi, ancien ministre visé, a porté plainte pour diffamation, estimant que les propos d’Akponna nuisent à sa réputation. Ce dernier s’est excusé publiquement auprès de la nation, du président, d’Adambi et de son parti.
Cette affaire met en lumière les défis de la lutte contre la corruption au Bénin. Les conclusions de la commission, attendues fin juillet, pourraient redéfinir la gouvernance du secteur énergétique.
M.D.











