L’Iran a officiellement suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon l’agence de presse iranienne Tasnim. Cette décision, formalisée par un décret signé par le président iranien, marque une nouvelle étape dans les tensions croissantes entre Téhéran et les institutions internationales chargées de superviser son programme nucléaire. La mesure interdit l’entrée des inspecteurs de l’AIEA sur le territoire iranien jusqu’à ce que des garanties soient apportées concernant la sécurité des installations nucléaires et des scientifiques du pays.
Cette suspension intervient dans un contexte de pressions internationales et de préoccupations sécuritaires. L’Iran a régulièrement accusé des puissances étrangères, notamment Israël, d’être responsables d’attaques ciblées contre ses infrastructures nucléaires et d’assassinats de scientifiques. Le décret semble refléter une volonté de protéger les intérêts nationaux tout en envoyant un signal fort à la communauté internationale. Toutefois, le Parlement iranien a nuancé cette décision en précisant que toute reprise de la coopération dépendrait de l’approbation du Conseil suprême de sécurité nationale, laissant une marge de manœuvre pour d’éventuelles négociations.
Cette annonce pourrait compliquer davantage les discussions sur le retour à l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA), déjà fragilisé par le retrait des États-Unis en 2018 et les violations iraniennes des limites imposées par l’accord. La suspension de la coopération avec l’AIEA risque d’intensifier les inquiétudes concernant la transparence du programme nucléaire iranien et d’accentuer les tensions géopolitiques dans la région.
Alors que l’Iran conditionne la reprise de l’accès à ses sites à des garanties de sécurité, la communauté internationale devra peser ses options pour éviter une escalade. Cette décision pourrait redéfinir les relations entre Téhéran et l’AIEA, avec des répercussions potentielles sur la stabilité régionale.
M.D.










