Lors de l’étape de Djougou de sa tournée de vulgarisation de la loi sur la chefferie traditionnelle, le ministre conseiller Ayibatin Jonas Hantan a souligné l’importance d’ancrer la gouvernance béninoise dans les us, cultures et valeurs du pays. Selon lui, intégrer la chefferie traditionnelle dans l’appareil national est essentiel pour une gouvernance durable. Cette aspiration, portée depuis des décennies par les rois et garants des traditions, a trouvé un écho favorable sous la présidence de Patrice Talon.

Le ministre a rappelé que le chef de l’État, après avoir reçu les représentants traditionnels, a rapidement initié un projet de loi. « Il n’y a pas eu un seul gouvernement où cette doléance n’a pas été portée par le collège des rois et garants de tradition successifs qui ont été sur les trônes traditionnels que nous avons en République du Bénin. Alors, le Président Patrice Talon, après vous avoir reçu et vous avoir promis de le faire, a mis les petits plats dans les grands tout de suite et un projet de loi a été émis diligenté vers le parlement », a indiqué Hantan. Ce projet a abouti à l’adoption de la loi 2025-09 du 3 avril 2025, qui établit le cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin.
Désormais, les rois ne sont plus considérés comme de simples symboles culturels, mais comme des acteurs clés de l’appareil juridique national. Cette reconnaissance institutionnelle marque une étape historique pour le pays. « Les rois sont un maillon fort de notre système juridique », a déclaré Ayibatin Jonas Hantan, insistant sur leur rôle dans la consolidation de l’identité nationale et la cohésion sociale.

Cette loi vise à formaliser leur statut, tout en leur conférant des responsabilités officielles dans la gouvernance locale et nationale. À Djougou, les échanges avec les communautés ont révélé un engouement pour cette réforme, perçue comme un pont entre tradition et modernité.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de valoriser le patrimoine culturel béninois tout en renforçant l’État de droit. En intégrant les chefferies traditionnelles, le Bénin pose les bases d’une gouvernance plus inclusive, en phase avec ses racines profondes.
M.D











