L’Assemblée nationale a enclenché les travaux d’une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les graves allégations de détournement de fonds publics à Parakou. L’objectif est d’établir la vérité autour des propos de l’ex-ministre Paulin Akponna.

Depuis le lundi 7 juillet 2025, la commission d’enquête parlementaire mise sur pied à l’Assemblée nationale s’active pour élucider une affaire qui secoue l’opinion publique. En toile de fond, les déclarations explosives de l’ancien ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Paulin Akponna. Ce dernier, lors d’une cérémonie politique à Parakou, avait affirmé que d’importantes sommes destinées à l’approvisionnement en eau potable et en électricité dans cette commune vitrine du Nord auraient été détournées depuis 2016. Ces révélations, jugées graves et sensibles, ont conduit à sa révocation du gouvernement. Dans la foulée, plusieurs voix, notamment dans les rangs de l’opposition, ont exigé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Une démarche désormais concrétisée.
Une commission au travail, sans délai

Invité sur les ondes de Bip Radio, le député Abdel Kamel Ouassangari, membre de la commission, a assuré que les membres n’ont pas attendu pour se mettre à la tâche. « Depuis le top du président Louis Vlavonou, nous avons commencé à travailler », a-t-il affirmé. La mission de la commission, composée de dix parlementaires issus de toutes les tendances politiques, s’annonce complexe mais déterminante. Il s’agira non seulement de vérifier l’authenticité des propos de Paulin Akponna, mais aussi d’examiner de manière approfondie la gestion des ressources en eau à Parakou, d’évaluer les projets engagés, d’identifier les éventuels dysfonctionnements et de faire des recommandations.
D’après le député Ouassangari, l’enquête reposera essentiellement sur l’étude des dossiers relatifs à l’eau et à l’électricité à Parakou. Des auditions de cadres et responsables sont également prévues, mais l’accent sera mis sur la consultation minutieuse des documents administratifs, techniques et financiers. « Il s’agit de voir quels projets ont été initiés, comment les marchés ont été attribués et si les procédures ont été respectées », a-t-il précisé. La commission a un délai de trois mois pour remettre son rapport. Ce délai pourrait être prolongé d’un mois en cas de nécessité. De plus, elle peut faire appel à des experts externes pour l’épauler dans l’analyse technique des dossiers.
Un enjeu de transparence et de gouvernance
Pour l’opinion publique, cette enquête est une occasion décisive de tester la capacité du Parlement à exercer pleinement sa mission de contrôle de l’action gouvernementale. En toile de fond, c’est la gestion des ressources vitales comme l’eau potable et l’électricité qui est scrutée, dans une région souvent confrontée à de nombreuses pénuries. Le peuple espère que la lumière soit faite, que les responsabilités soient situées et que des mesures concrètes soient prises pour améliorer la gouvernance dans le secteur de l’eau et de l’énergie après le dossier PPEA2 connu sous le précédent régime.
Parfait FOLLY











