Une semaine après l’enlèvement de trois ressortissants indiens au Mali, leurs familles restent sans nouvelles et s’inquiètent profondément pour leur sécurité.
Les hommes, employés dans une usine de ciment à Kayes, ont été enlevés mardi dernier par des « assaillants armés », selon le ministère indien des Affaires étrangères. Cet incident intervient dans un contexte de violences croissantes au Sahel, région qualifiée d’« épicentre du terrorisme mondial » par l’Indice mondial du terrorisme.
L’attaque s’est produite à l’usine Diamond Cement, exploitée par le groupe indien Prasaditya, le même jour où le groupe lié à Al-Qaïda, Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), a revendiqué plusieurs attaques contre des postes militaires au Mali. Un habitant de Kayes, cité par la BBC, a rapporté avoir entendu des coups de feu « partout » lors de l’assaut.
Le gouvernement indien a appelé ses citoyens au Mali, où environ 400 Indiens résident, à faire preuve de prudence et à maintenir le contact avec l’ambassade à Bamako. Cependant, selon la BBC, les familles des victimes déplorent le manque d’informations sur le sort de leurs proches. Le silence du gouvernement malien et de l’entreprise ajoute à leur angoisse.
Cet enlèvement fait écho à celui de cinq Indiens au Niger en avril, lors d’une attaque meurtrière. Alors que le Mali, le Niger et le Burkina Faso luttent contre une insurrection liée à Al-Qaïda et à l’État islamique, la sécurité des travailleurs étrangers dans la région reste précaire. Les autorités indiennes affirment collaborer avec le Mali pour résoudre la crise, mais pour l’heure, l’incertitude domine.
M.D











