Pour célébrer trois décennies d’existence, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin a lancé, ce jeudi 10 juillet 2025, un colloque international dédié à la régulation des médias. Axé sur le thème « Régulation médiatique des élections à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle », l’événement a réuni des régulateurs de plusieurs pays africains, dont le Cap-Vert, le Maroc, la Centrafrique, les Comores, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Tchad, ainsi que des figures politiques et médiatiques de premier plan.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le président de la HAAC, Edouard Loko, a salué l’engagement des instances africaines de régulation présentes. Il a appelé à une réflexion commune pour relever les défis posés par le numérique en période électorale. Selon lui, la mission du régulateur est de garantir un équilibre entre la liberté d’expression et une régulation responsable, sans verser dans l’autoritarisme ni le laxisme. Il a poursuivi, soulignant l’urgence d’adapter les cadres réglementaires aux réalités technologiques.
René Bourgoin, président du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) et dirigeant de la HACA en Côte d’Ivoire, a félicité la HAAC pour cette initiative. Selon lui, l’intelligence artificielle et le numérique « bouleversent nos approches traditionnelles ». Ce colloque est une opportunité unique pour partager les expériences et renforcer les stratégies, a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une coopération continentale.
La vice-présidente du Bénin, Mariam Chabi Talata, a enrichi le débat en plaidant pour des solutions ancrées dans les réalités africaines. Elle explique que le numérique offre des perspectives immenses, mais il expose aussi les démocraties des pays africain à des risques, comme la désinformation. « Nous devons collaborer pour protéger l’intégrité de nos processus électoraux », a-t-elle averti, mettant l’accent sur une régulation adaptée aux contextes locaux.
Ce colloque de deux jours, vise à formuler des recommandations pour une régulation médiatique moderne et concertée à l’échelle africaine. Face à la montée en puissance des technologies numériques et des défis qu’elles posent, cet événement marque une étape clé pour harmoniser les pratiques et renforcer la crédibilité des institutions médiatiques sur le continent.











