A quelques mois de l’élection présidentielle prévue pour 2025 en Côte d’Ivoire, une mission de bons offices composée d’anciens chefs d’Etat africains a foulé le sol ivoirien, le lundi 7 juillet 2025,où elle séjourne actuellement à Abidjan. Conduite par l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, cette mission dite pré-électorale réunit également l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et l’ex-représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas.
Ces émissaires de la sagesse africaine entendent échanger avec les autorités ivoiriennes, les partis politiques, la société civile et les institutions électorales afin d’évaluer le climat sociopolitique et d’encourager un processus électoral apaisé, inclusif et transparent. Cette mission s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Forum des anciens chefs d’État africains pour prévenir les conflits électoraux sur le continent. En plaçant la diplomatie préventive au cœur de leur action, ces anciens dirigeants veulent mettre leur expérience au service de la paix, de la stabilité et de la démocratie en Afrique. Le choix de la Côte d’Ivoire n’est pas anodin. Le pays a connu plusieurs tensions et crises post-électorales ces dernières décennies. En amont du scrutin de 2025, les observateurs internationaux et les partenaires régionaux souhaitent donc s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour une élection crédible et pacifique.
Rencontre avec les acteurs clés
La délégation devrait rencontrer tour à tour le président Alassane Ouattara, les représentants de l’opposition, les responsables de la Commission électorale indépendante (Cei), ainsi que des organisations de la société civile et des leaders religieux. L’objectif est de recueillir les impressions des uns et des autres sur la préparation du scrutin, tout en encourageant le dialogue et la responsabilité de tous les acteurs impliqués. Cette visite intervient dans un contexte où la question de la participation de certains leaders politiques, le fichier électoral, et la sécurité dans certaines zones du pays restent au centre des débats. L’expérience cumulée de Boni Yayi, Goodluck Jonathan et Mohamed Ibn Chambas en matière de médiation et de gouvernance est un gage de crédibilité. Vivement que cette mission n’en soit pas une de plus.
Parfait Folly










