Le Colloque international organisé par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) du Bénin dans le cadre de la commémoration de ses noces de perle a clôturé ses travaux le vendredi 11 juillet 2025 sur plusieurs recommandations formulées par les participants en présence de la vice-présidente de la République, Chabi Talata Zimé.
A la suite de la communication inaugurale sur le thème : « 30 ans de régulation des médias : la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication et les mutations du numérique », les travaux se sont poursuivis avec des échanges structurés autour de six sous-thèmes majeurs, portant notamment sur le rôle régulateur de l’institution à l’ère du numérique, le cadre juridique lié à l’intelligence artificielle (IA), la transparence électorale, la lutte contre la désinformation, ainsi que le monitoring médiatique dans le contexte de l’IA.
A l’issue des deux jours de travaux, six recommandations clés ont été formulées en vue de renforcer l’efficacité de la régulation médiatique à l’ère du numérique. Il s’agit de : renforcer et d’harmoniser les réglementations sur le numérique et l’IA au sein du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (Riarc) ; promouvoir une convergence réglementaire à l’échelle continentale, à travers l’Union africaine, afin de standardiser les approches face aux contenus transnationaux ; créer des unités de veille numérique au sein de chaque instance de régulation, notamment pour surveiller les contenus en période électorale et contrer les productions trompeuses générées par l’IA ; former les journalistes à une utilisation éthique et responsable de l’intelligence artificielle dans l’exercice de leur métier.
Ils ont également recommandé d’établir des protocoles de collaboration avec les plateformes numériques, particulièrement en période électorale, pour garantir la transparence algorithmique et une meilleure gestion des contenus et de mettre en place des mécanismes de suivi des publicités politiques en ligne et des contenus sponsorisés, afin de limiter les risques de manipulation par des acteurs locaux ou étrangers. Ces différentes propositions visent à adapter les mécanismes de régulation aux défis contemporains posés par le numérique et l’intelligence artificielle, dans un contexte où les technologies de l’information influencent de plus en plus les processus démocratiques, notamment électoraux.
C.Z











