Dans un contexte continental marqué par des défis de gouvernance et des vulnérabilités économiques, le Bénin confirme sa trajectoire ascendante. L’édition 2025 de l’Évaluation des politiques et institutions nationales (CPIA), publiée par la Banque mondiale, positionne le pays parmi les mieux notés d’Afrique subsaharienne, mettant en lumière ses efforts soutenus en matière de gouvernance, de stabilité économique et de développement social inclusif.
Avec une moyenne générale de 3,9, le Bénin dépasse significativement la moyenne des pays de l’Association internationale de développement (IDA), qui s’établit à 3,1, ainsi que celle de l’Afrique de l’Ouest (3,3). Ce score place le pays au même niveau que des économies considérées comme dynamiques sur le continent, telles que le Cap-Vert, le Kenya ou la Côte d’Ivoire, et devant des poids lourds régionaux comme le Sénégal, le Ghana ou encore le Nigeria.
L’un des piliers de cette performance se situe au niveau de la gestion économique, domaine dans lequel le Bénin obtient une note de 4,2. La Banque mondiale met en avant la discipline budgétaire du pays, la rationalisation de la dette, ainsi qu’une politique de mobilisation efficace des ressources internes. La solidité croissante du secteur bancaire et le développement ciblé des secteurs porteurs comme l’industrie et les services viennent renforcer la résilience économique.
Inclusion sociale et transition environnementale en progrès
Le rapport relève également des avancées importantes en matière d’équité et d’inclusion sociale. Avec une note de 4, le Bénin est reconnu pour ses politiques en faveur de l’égalité de genre, de la protection sociale, mais aussi pour ses efforts environnementaux. Parmi les initiatives phares se trouvent le développement de zones de conservation communautaire, la lutte contre la déforestation ou encore la plantation massive de mangroves pour protéger les côtes béninoises.
Dans le domaine des réformes structurelles, la note attribuée au Bénin est de 3,8. Le pays continue de s’attaquer aux freins à l’investissement et s’emploie à renforcer l’attractivité de son environnement économique. Si des obstacles subsistent, notamment sur le plan des infrastructures ou de l’accès au financement, les signaux d’amélioration sont visibles.
Quant à la gestion du secteur public, le score de 3,7 traduit une progression, tout en soulignant des marges de manœuvre à exploiter, notamment en matière de transparence, d’efficacité des services publics et de lutte contre la corruption.
Un pays qui rassure ses partenaires
Ces résultats permettent au Bénin d’être perçu comme un partenaire fiable, à la fois par les bailleurs de fonds et les investisseurs internationaux. Sa capacité à maintenir un cap réformateur, à respecter ses engagements et à promouvoir une gouvernance responsable renforce sa crédibilité sur la scène régionale et mondiale.
La méthodologie d’évaluation de la CPIA, reconnue pour sa rigueur, couvre 20 pays d’Afrique subsaharienne membres de l’IDA et repose sur des critères objectifs mesurant la qualité des politiques publiques et des institutions. Le cas béninois illustre ainsi l’impact direct que peut avoir une gouvernance efficace sur la croissance économique et le développement humain.
Des défis persistants, mais une dynamique prometteuse
Malgré cette reconnaissance, la Banque mondiale invite les autorités béninoises à maintenir le rythme des réformes. Le renforcement des capacités administratives, la poursuite des efforts anti-corruption, l’amélioration de l’environnement des affaires et l’intensification des politiques sociales et écologiques restent essentiels pour consolider les acquis. À travers cette nouvelle distinction, le Bénin voit s’ouvrir des perspectives prometteuses. Il appartient désormais aux décideurs de transformer cette reconnaissance en moteur d’une croissance véritablement inclusive, au service de tous les citoyens.
Parfait FOLLY











