Ce lundi 14 juillet 2025, Schadrack Watowédé Houngnibo, Coordonnateur national de l’ONG Urgences panafricanistes au Bénin, a de nouveau comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est mis en cause dans un dossier qui l’oppose à la Société immobilière et d’aménagement urbain (SImAU), dans le cadre des expropriations de terrains à Togbin, commune d’Abomey-Calavi.
D’après les éléments du dossier, l’activiste est poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles » et « harcèlement via un moyen électronique ». Il lui est reproché d’avoir, à travers une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, critiqué les méthodes d’expropriation menées par la SImAU. Il y dénonce un manque de transparence dans la procédure et plaide pour une indemnisation juste des populations affectées. Dans sa déclaration publique, Houngnibo exige une implication des riverains dans la définition des critères d’indemnisation. Il qualifie même les pratiques d’expropriation de « forme d’apartheid social », expression qu’il justifie en évoquant une inégalité de traitement et une mise à l’écart des couches les plus vulnérables.
À la barre, l’intéressé assume ses propos, qu’il dit prononcés de « bonne foi » et dans un esprit de défense des droits des populations. Il estime que le processus d’expropriation ne respecte pas les principes d’équité sociale consacrés par la Constitution béninoise, notamment l’article 22 qui garantit la propriété.
Au terme de l’audition, la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 13 octobre 2025 pour la suite des débats.
Parfait FOLLY











