Le ministère chinois du Commerce a vivement réagi à l’adoption, le 18 juillet 2025, du 18e paquet de sanctions de l’Union européenne (UE) contre la Russie, qui inclut des entreprises chinoises. Pékin a promis une réaction ferme contre l’UE.
Dans un communiqué, Pékin exige que l’UE « mette fin immédiatement à ses mesures inappropriées » visant des sociétés et institutions financières chinoises, qualifiant ces sanctions d’erronées. La Chine a promis de prendre « les mesures nécessaires » pour protéger les droits et intérêts légitimes de ses entreprises, sans préciser la nature de ces actions.
Ce nouveau volet de sanctions européennes intensifie la pression sur la Russie en réponse à son conflit avec l’Ukraine. Il abaisse le plafond du prix du pétrole russe à 47,6 dollars le baril, cible les infrastructures des gazoducs Nord Stream et impose des restrictions sur 105 pétroliers transportant du pétrole russe, désormais inscrits sur une liste noire. Le paquet inclut également des mesures contre le secteur bancaire russe et des restrictions sur l’exportation de biens et technologies à double usage, susceptibles d’être utilisés à des fins militaires.
Parmi les entités visées figurent quatre entreprises chinoises : Zhu Jiang Shipmanagement, ACE Electronic HK, Wuhan Global Sensor Technology et Shandong ODES Industry. Ces sociétés, accusées par l’UE de contourner les restrictions commerciales ou de soutenir indirectement l’effort de guerre russe, se retrouvent sous le coup de sanctions européennes, ce qui a provoqué l’ire de Pékin. La Chine, qui maintient une position neutre dans le conflit russo-ukrainien tout en renforçant ses liens économiques avec la Russie, perçoit ces mesures comme une atteinte à ses intérêts. Cette escalade pourrait tendre davantage les relations entre Bruxelles et Pékin, déjà marquées par des différends commerciaux.











