En 2024, le Soudan, malgré un conflit dévastateur, a atteint un record historique avec 64 tonnes d’or extraites, générant 1,57 milliard de dollars de recettes d’exportation. Mohamed Tahir Omer, directeur de la Sudanese Mineral Resources Company, a révélé cette prouesse lors d’une conférence de presse, soulignant le rôle clé du secteur minier dans la résilience économique du pays.
Face à l’instabilité, l’industrie aurifère affiche une croissance impressionnante, avec une production en hausse de 53 % par rapport à 2022 (41,8 tonnes). Ce bond s’accompagne d’une transformation du marché du travail : le secteur, qui employait 5 % de la population active, en mobilise désormais 40 %. Des entreprises étrangères, attirées par ce dynamisme, ont repris leurs activités d’extraction, renforçant la position du Soudan sur le marché mondial de l’or.
Ces performances offrent une lueur d’espoir pour une économie fragilisée. Les recettes générées pourraient financer des projets essentiels, comme la reconstruction d’infrastructures ou l’amélioration des services publics. Toutefois, le chemin vers un redressement durable reste semé d’embûches. La gestion transparente des revenus, la protection de l’environnement et l’inclusion des communautés locales seront cruciales pour maximiser l’impact positif de cette manne.
Mohamed Tahir Omer a insisté sur le potentiel du secteur minier comme moteur de relance nationale. En misant sur l’or, le Soudan prouve qu’il peut transformer ses ressources en opportunités, même dans l’adversité. Cette réussite, bien que fragile, pourrait poser les bases d’un avenir économique plus stable, à condition de surmonter les défis structurels et sécuritaires.











