À 93 ans et après 43 ans au pouvoir, le président camerounais Paul Biya, qui a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, a procédé à des promotions stratégiques au sein des forces armées. Ces nominations, visant à récompenser des généraux loyaux et des proches du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, renforcent le contrôle du régime sur l’appareil militaire, en particulier le Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite clé.
Ces promotions, décrétées récemment, favorisent des officiers supérieurs fidèles, dont le chef du BIR, une force sous influence directe de Biya et encadrée par des conseillers israéliens. Le BIR, engagé contre Boko Haram et les séparatistes anglophones, bénéficie d’un traitement préférentiel en équipements et formation, ce qui alimente des tensions au sein de l’armée régulière. Ferdinand Ngoh Ngoh, figure centrale du régime et proche de la première dame, voit son influence croître avec la promotion de ses alliés, consolidant son rôle dans la gestion des forces de sécurité.
Ces manœuvres interviennent dans un contexte politique tendu, alors que l’état de santé de Biya et sa longévité au pouvoir suscitent des interrogations sur la succession. En se représentant, Biya cherche à sécuriser son régime face à d’éventuelles contestations électorales. Les promotions visent à garantir la loyauté du BIR et des généraux, acteurs clés dans tout scénario de transition. Cependant, l’influence accrue de Ngoh Ngoh et les disparités au sein de l’armée risquent d’exacerber les rivalités internes, fragilisant la cohésion militaire. À l’approche de 2025, ces décisions reflètent la volonté de Biya de maintenir son emprise, mais soulignent les incertitudes entourant l’avenir politique du Cameroun.











