À l’occasion d’une rencontre avec la jeunesse béninoise ce lundi 28 juillet 2025, le Président Patrice Talon a déclaré qu’il sera « très actif » dans le choix de son successeur en 2026. Une position qu’il avait déjà défendue dans une interview accordée à Jeune Afrique il y a quelques mois.

Réuni avec une délégation de jeunes ce lundi 28 juillet 2025 au Palais de la Marina, le Président de la République, Patrice Talon, a réaffirmé son intention de s’impliquer activement dans la transition à venir. Face à une jeunesse curieuse de connaître ses intentions pour la présidentielle de 2026, le chef de l’État a été clair : « je serai très actif dans le choix de mon successeur ». Une déclaration sans équivoque qui vient conforter les rumeurs persistantes sur sa volonté d’influencer l’orientation de la prochaine élection présidentielle, tout en respectant la limitation constitutionnelle à deux mandats. Élu en 2016, puis réélu en 2021, Talon ne sera pas candidat en 2026. Mais il n’entend pas quitter la scène politique en silence.
Ce n’est pas la première fois que le président béninois évoque cette posture. Dans une interview exclusive accordée au média panafricain Jeune Afrique en mars dernier, Patrice Talon avait déjà annoncé qu’il resterait attentif au processus de succession, déclarant que « le prochain Président du Bénin sera aussi mon président. Je souhaite qu’il poursuive les réformes engagées. Je ne veux pas que tout soit déconstruit ». Il avait alors précisé qu’il révélerait le nom de son favori « au bon moment, et le plus tard possible ». L’objectif affiché du chef de l’État est de garantir la continuité des réformes initiées depuis 2016 dans les secteurs clés de l’économie, de la gouvernance, de la sécurité et de la modernisation de l’État. « Je ne peux pas laisser tout ce que nous avons construit être mis en péril », a-t-il insisté devant les jeunes.
Ces propos suscitent déjà des débats dans la classe politique et l’opinion publique. Certains y voient une volonté de verrouiller le jeu démocratique en adoubant un dauphin, d’autres estiment qu’il s’agit d’un acte de responsabilité visant à préserver la stabilité du pays. Candide Azannaï, sur sa page Facebook, a écrit « celui qui a combattu après nous c’est nous sous Boni Yayi doit combattre je serai actif dans le choix de mon successeur sous la rupture ».
À moins d’un an de la fin de son mandat, Patrice Talon continue donc de baliser le terrain pour l’après-2026. Et même s’il ne sera pas candidat, son influence sur le scrutin à venir semble désormais acquise.
Parfait FOLLY











