Le jeudi 31 juillet 2025, une étape décisive a été franchie dans l’affaire Akponna avec la remise officielle du rapport d’enquête du Haut-commissaria à la prévention de la corruption (HCPC) par Alexandre Dagba, président de la Commission de vérification, à Jacques Migan, Haut-commissaire à la prévention de la corruption. La cérémonie, organisée à Cotonou, a réuni les membres de la Commission et les responsables du Haut-commissariat, marquant l’aboutissement d’un mois d’investigations intensives.
L’affaire a débuté suite aux déclarations explosives de Paulin Akponna, ancien ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines. Le 21 juin 2025, à Parakou, il avait dénoncé des « détournements présumés de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA » alloués à des projets d’accès à l’eau potable et à l’électricité. Ces accusations ont conduit à la création, le 1er juillet, d’une Commission chargée de faire la lumière sur ces allégations.
Pendant trente jours, la Commission a mené des investigations rigoureuses, à Cotonou et à Parakou, où elle a été accueillie à la préfecture du Borgou. Alexandre Dagba a souligné que l’équipe a visité tous les sites concernés, examinant les projets réalisés entre 2016 et 2025. Le rapport, désormais entre les mains du Haut-commissariat, détaille les constats techniques, les irrégularités potentielles et propose des recommandations pour améliorer la gouvernance et réduire les risques de corruption.
Jacques Migan a salué le respect du délai de trente jours imposé à la Commission et a promis une publication transparente des conclusions dans un délai raisonnable. Cette affaire, qui secoue le Bénin, pourrait ouvrir la voie à des réformes majeures dans la gestion des fonds publics, sous le regard attentif de la population.










