Le système éducatif béninois amorce un virage décisif. Lors de sa deuxième session consultative tenue du 6 au 8 août 2025 à Cotonou, le Conseil National de l’Éducation (CNE) a annoncé une série de réformes majeures. Parmi elles, l’intégration du numérique et de l’intelligence artificielle dans l’enseignement, avec un vaste programme de formation des enseignants, figure au premier plan.
Le Conseil National de l’Éducation (CNE) veut engager une nouvelle dynamique dans le système éducatif béninois. Réuni du 6 au 8 août 2025 à Cotonou pour la deuxième session annuelle de son Assemblée consultative, l’organe a formulé plusieurs recommandations fortes, avec en priorité l’intégration du numérique dans l’enseignement et la formation. Les travaux, présidés par Noël Gbaguidi, ont permis d’examiner le rapport annuel 2024 sur l’état du système éducatif, les bilans d’activités des semestres précédents, ainsi que les comptes et états financiers. Mais c’est surtout la présentation sur l’intelligence artificielle dans l’éducation qui a retenu l’attention des participants. Opportunités, défis et perspectives ont été passés en revue pour préparer le terrain à une transformation structurelle et qualitative.
Le CNE envisage non seulement de doter les établissements d’outils numériques modernes, mais aussi de former massivement les enseignants à leur utilisation. L’objectif est d’améliorer l’accès aux ressources pédagogiques, enrichir les méthodes d’enseignement et renforcer la gouvernance scolaire.
Un alignement avec les initiatives nationales
Cette réforme s’inscrit dans la continuité du projet e-éducation piloté par le gouvernement béninois, qui vise à moderniser la gestion administrative, sécuriser les certifications et optimiser l’apprentissage grâce aux technologies. Elle rejoint également la Stratégie nationale de digitalisation de l’Enseignement et de la Formation Technique et Professionnelle (EFTP), lancée en octobre 2024, pour adapter la formation aux besoins du marché.
Si les avantages du numérique sont indéniables, le CNE reconnaît plusieurs défis : l’inégalité d’accès à Internet et à l’électricité, surtout en milieu rural, le manque de matériel adéquat dans certaines écoles, et la nécessité de former les enseignants aux outils technologiques.
Pour le président Noël Gbaguidi, ces recommandations, une fois mises en œuvre, permettront au système éducatif béninois de franchir un cap important vers plus de qualité et de modernité. La réussite de cette transition dépendra de la mobilisation des acteurs éducatifs, des partenaires techniques et financiers, ainsi que de la volonté politique à maintenir le cap.
Parfait FOLLY











