Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, traverse une nouvelle épreuve politique. Depuis le vendredi 8 août 2025, deux de ses figures, Moïse Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense (2000-2002), et Boubacar Koné, ex-ambassadeur, sont en garde à vue.

Selon le président du conseil stratégique et politique du parti, Justin Koné Katinan, les deux hommes ont été convoqués à la préfecture de police d’Abidjan pour leur implication présumée dans des incidents survenus le 1er août à Yopougon, une commune densément peuplée de la capitale économique. Les autorités les accusent d’avoir joué un rôle d’instigateurs, une allégation que le PPA-CI rejette catégoriquement.
Le parti dénonce une « mise en cause infondée » et exige la libération immédiate de ses cadres, affirmant qu’ils n’ont aucun lien avec les troubles. Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre l’opposition et le pouvoir en Côte d’Ivoire, où chaque incident politique est scruté à l’approche d’élections cruciales. Le PPA-CI, acteur majeur de l’opposition, perçoit ces arrestations comme une tentative de museler ses voix influentes.
La polarisation de la scène politique ivoirienne, marquée par des appels officiels à l’apaisement, reste un défi. Cet épisode ravive les débats sur la liberté d’expression et le rôle des forces de sécurité dans la gestion des crises politiques. Alors que le pays se prépare à des échéances électorales, la détention de figures de premier plan pourrait exacerber les tensions, rendant le dialogue politique plus urgent que jamais.
Le 1er août 2025, des heurts ont éclaté à Yopougon, commune populaire d’Abidjan, lors d’une manifestation non autorisée. Des affrontements entre jeunes manifestants et forces de l’ordre ont causé plusieurs blessés et des dégâts matériels. Les autorités pointent du doigt des acteurs politiques, dont des membres présumés du PPA-CI, accusés d’avoir incité à la violence. Le parti nie toute implication, dénonçant une instrumentalisation des événements pour justifier la répression de ses militants.











