Le Bénin a été frappé par l’un des accidents routiers les plus meurtriers de son histoire récente. Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août, un bus de la compagnie STM Voyage a basculé dans le fleuve Ouémé, au niveau du pont de Thio, dans la commune de Glazoué. Le bilan officiel fait état de plus de 40 morts. D’où proviennent les victimes de l’accident ?
Selon l’Agence béninoise de Protection civile (ABPC), relayée par BIP Radio, l’accident n’a pas seulement endeuillé des familles béninoises. Six nationalités ont été touchées. Il s’agit du Niger, Togo, Bénin, Tchad, Ghana et Allemagne. Dans un communiqué, la société STM Togo a exprimé sa « profonde compassion » et présenté ses condoléances aux familles endeuillées.
L’État béninois a déployé un important dispositif pour repêcher l’épave du bus et rechercher les victimes. Le lundi 18 août, l’autocar a finalement été sorti du fleuve, permettant de retrouver près de quarante corps. Dès le jour du drame, neuf rescapés avaient été conduits à l’hôpital, tandis qu’un décès avait été constaté sur place.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes ont d’abord évoqué l’hypothèse d’un conducteur assoupi. Mais cette version a rapidement été écartée par un employé anonyme de la compagnie, citant des témoignages. Selon ces derniers, l’accident serait survenu lorsque le chauffeur a tenté d’éviter un véhicule léger qui effectuait un dépassement risqué, alors qu’un camion lourd traversait également le pont. Pris en tenaille, le bus a fini sa course dans le fleuve.
À Savè, les familles des victimes ont été appelées à se rendre à la morgue pour identifier et retirer les corps. Certaines dépouilles ont été inhumées directement dans la commune, faute de pouvoir être rapatriées. Ce drame relance une nouvelle fois le débat sur la sécurité routière au Bénin, notamment la vigilance des conducteurs et la régulation des transports interurbains.
P. FOLLY