Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé avoir entamé des pourparlers avec les États-Unis en vue d’organiser une potentielle rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, dans le cadre des efforts pour résoudre le conflit en Ukraine. Cette initiative intervient alors que les tensions entre Kiev et Moscou restent vives, plus de trois ans après le début de l’opération russe.
Zelensky a indiqué qu’il rencontrerait ce lundi Keith Kellogg, l’envoyé spécial du président américain pour l’Ukraine, afin de discuter de la préparation d’un éventuel sommet bilatéral avec Poutine. Des échanges sont également prévus d’ici la fin de la semaine avec le vice-président américain James David Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio et l’envoyé spécial Steve Witkoff, selon l’agence de presse russe TASS. « Une réunion avec les équipes ukrainienne et américaine aura lieu pour faire avancer ce dossier », a précisé Zelensky lors d’une conférence de presse à Kiev, à l’issue de son entretien avec le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.
Ces démarches font suite à une série de discussions diplomatiques récentes. Le 15 août, le président américain Donald Trump a rencontré Vladimir Poutine à la base militaire d’Elmendorf-Richardson, en Alaska, pour un entretien de près de trois heures axé sur le règlement du conflit ukrainien. Trois jours plus tard, le 18 août, Trump a accueilli Zelensky ainsi que plusieurs dirigeants européens à la Maison-Blanche. À l’issue de cette réunion, Trump a annoncé avoir initié les préparatifs pour une rencontre entre les présidents ukrainien et russe, après un échange téléphonique de 40 minutes avec Poutine, selon Iouri Ouchakov, conseiller du Kremlin.
Lors de cet appel, les deux parties ont exprimé leur soutien à la poursuite de consultations directes entre Moscou et Kiev, évoquant la possibilité de les élever à un niveau supérieur. Cependant, des obstacles persistent, notamment en raison des positions divergentes sur les questions territoriales et les garanties de sécurité. Zelensky a insisté pour que toute discussion inclue l’Ukraine et qu’aucune décision, notamment territoriale, ne soit prise sans son implication. De son côté, la Russie continue de rejeter les garanties de sécurité impliquant l’OTAN.
Alors que des progrès diplomatiques semblent possibles, les combats se poursuivent sur le terrain, avec des avancées russes dans l’est de l’Ukraine et des attaques de drones ukrainiens sur des infrastructures russes. La perspective d’une rencontre Poutine-Zelensky, bien que soutenue par les États-Unis, reste incertaine, le Kremlin ayant jugé un tel sommet « peu probable » dans les 30 prochains jours.
M. Dossou










