Le président Laurent Gbagbo est officiellement candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Son dossier a été déposé par les membres du Parti des peuples africains de la Côte d’Ivoire (Ppa-Ci) dans la soirée, du lundi 25 août 2025, au siège de la Commission électorale indépendante (Cei).
La candidature de Laurent Gbagbo déposée à la Cei pour la présidentielle en Côte d’Ivoire. C’est une forte délégation du Parti des peuples africains de la Côte d’Ivoire (Ppa-Ci) conduite par son président exécutif, le Pr. Sébastien Dano Djédjé, qui s’est rendue au siège de la Cei pour remplir les formalités entrant dans le cadre du dépôt des dossiers de Laurent Gbagbo. Il s’agit d’une étape marquant l’entrée définitive de l’ancien chef de l’État dans la course à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, après la validation de ses parrainages par l’institution électorale. Après cette étape, les dossiers reçus par la Commission seront transmis au Conseil constitutionnel pour la suite du processus électoral. Il reviendra à cette institution de la République d’examiner les dossiers fournis par les candidats avant de procéder à leur validation ou non. Cette décision du Conseil constitutionnel est attendue au plus tard le 10 septembre prochain. Laurent Gbagbo tout comme Tidjane Thiam ont tous déposé leur dossier de candidature malgré l’absence de leur nom de la liste électorale.
L’Onu exige le respect des droits politiques de Laurent Gbagbo
Le Comité des droits de l’Homme de I’Onu a ordonné à l’État de Côte d’Ivoire de garantir immédiatement et sans restriction l’exercice effectif des droits politiques de l’ex-président Laurent Gbagbo. Cette décision a été rendue le mercredi 20 août 2025. Elle intervient après la saisine de l’instance onusienne par l’ancien chef d’État, qui dénonce des violations graves de ses droits civils et politiques après être exclu de la liste électorale. Selon l’avocate de Gbagbo, Habiba Touré, cette mesure conservatoire s’appuie sur l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, garantissant à tout citoyen le droit de participer aux affaires publiques et de se porter candidat à des élections. Bien que les décisions du Comité ne soient pas coercitives au sens strict, elles s’imposent aux États signataires qui ont souscrit aux engagements internationaux, rappelle-t-elle. La Côte d’Ivoire est ainsi tenue à une « obligation de résultat », conformément à sa Constitution et au protocole facultatif du Pacte. Laurent Gbagbo, dont la condamnation par la Bceao est contestée, estime qu’elle ne saurait justifier son exclusion de la présidentielle d’octobre 2025. L’ancien président a saisi le Comité de l’Onu dès le 21 juillet, dénonçant une décision judiciaire jamais signifiée et qualifiée d’ «arbitraire ».
Zéphirin TOASSEGNITCHE