Le Centre national de sécurité routière (Cnsr) a lancé, en août passé, la campagne ‘’Zéro accident pendant les vacances’’. Les éléments de l’annexe régionale Zou-Collines et Mono-Couffo, se sont déployé sur le terrain pour vulgariser cette vision aux acteurs et autres usagers de la route. Malheureusement l’opération semble être une goutte d’eau dans l’océan puis que les fruits sont très loin de tenir la promesse des fleurs.
Alors que le Centre national de sécurité routière affiche son objectif ‘’Zéro accident pendant les vacances’’, le nombre de cas ne cesse de grimper au quotidien sur nos différents axes routiers. Le dernier cas en date, s’est produit le mardi 09 septembre 2025, à Glazoué. Au cours de cette collision, cinq âmes ont péri sans oublier les dégâts collatéraux. On se souvient encore du carnage qui a récemment eu lieu sur le pont du fleuve Ouémé en allant vers Savè. Ici le bilan est sans appel, une quarantaine de morts. Il y en a d’autres cas moins importants qu’on ne peut citer. Ces statistiques qui font froid dans le dos prouvent à suffisance que la campagne ‘’Zéro accident pendant les vacances’’ du Cnsr a du plomb dans l’aile. Les résultats obtenus sont mi-figue mi-raisin. Cette vision que défend le Centre national de sécurité routière est noble, mais il va falloir qu’il change d’approche. Car, tout porte à croire que les conseils prodigués, les recommandations faites aux conducteurs de camions poids lourds et aux taximen tombent le plus souvent dans les oreilles de sourds.
‘’Zéro accident pendant les vacances’’, un vain slogan
Instituer pour impacter plus et changer les habitudes sur nos routes, la campagne ‘’Zéro accident pendant les vacances’’ s’est très tôt transformé en un simple slogan. Bien qu’ayant été sensibilisé sur les tenants et les aboutissants de cette opération, les chauffeurs, conducteur de taxi, de taxi-moto et ceux des camions gros porteurs, ne mettent pas en pratique les conseils reçus. Lors de la séance de sensibilisation ils présentent l’air de celui qui a pris conscience de l’enjeu, promettent de respecter les prescriptions routières. Mais, juste après avoir tourné dos, ils violent leur promesse.
En effet, la campagne ‘’Zéro accident pendant les vacances’’ est une vision du Directeur général du Centre national de sécurité routière (Cnsr). Son institutionnalisation découle du constat selon lequel, la période des vacances rime souvent avec les accidents de route qui, selon Firmin Koudérin, impact négativement le développement de la Nation. Au cours de cette période, la courbe des accidents évolue en ascendance. Du lot, « le Zou et les Collines enregistrent un fort taux d’accident » affirme le Chef annexe Cnsr Zou-Collines/Mono-Couffo sans fournir des chiffres exacts. Conscient de la situation et vu que l’accident de la voie publique n’est pas une fatalité, le Cnsr a estimé qu’on pourrait infléchir cette tendance accidentologie. Ainsi, les démembrements ont été instruits aux fins d’aller à la rencontre des transporteurs, des usagers de la route pour les sensibiliser et les rallier à la cause du Cnsr. Au cours de cet exercice, Firmin Koudérin et son équipe ont rencontré, dans un premier temps les responsables des gares pour une meilleure appropriation du concept. Ensuite, les conducteurs et les bonnes dames. Ceux-ci, sont informés des dégâts que causent les accidents et leur impact social tant sur l’humanité, que sur le développement économique. Selon les explications de Firmin Koudérin, les accidents puisent leur source de l’incivisme de l’homme. « Les causes sont souvent humaines telles que : la fatigue, l’excès de vitesse, la surcharge, l’alcool au volent et l’usage du téléphone au volent » Ces facteurs de risques peuvent être évités. Ainsi, ils appellent les conducteurs la prudence. « Les enfants ne maîtrisent rien du code de la route, ils peuvent faire des sorties imprudentes. Que les accidents n’emportent pas nos enfants, telle est la vision que nous vulgarisons » a insisté le Ca/Cnsr Zou-Collines, Mono-Couffo. Malgré ces appels à la responsabilité et à la conscience professionnelle, les principes sacrosaints du code de la route sont foulés aux pieds par les indélicats qui mettent la vie des demandeurs de leurs servies en danger. Autrement le Cnsr a encore du boulot.
Zéphirin Toasségnitché










