Longtemps défié par les inondations cycliques et récurrentes qui frappent Cotonou, le gouvernement béninois a décidé de passer à l’action. Sous l’impulsion du président Patrice Talon, le Programme d’assainissement pluvial de Cotonou (Papc) a été mis en place. En partenariat avec plusieurs bailleurs internationaux cet important programme d’assainissement a pour objectif d’améliorer la gestion des eaux urbaines et de renforcer la résilience de la ville. Le Papc cible 34 des 50 bassins versants de la capitale économique. Ces zones, longtemps négligées, sont essentielles pour limiter les risques d’inondation et préserver la biodiversité. Les travaux comprennent le curage, le pavage, l’asphaltage, le renforcement des berges et des aménagements paysagers. Avec 146 km de nouvelles infrastructures, le réseau pluvial de la ville passe désormais à 451 km. Plusieurs quartiers sensibles sont concernés par ce programme. À Aïdjedo, Ahouansori, Ladji, Djidjè et Towéta, 1,132 km de collecteurs primaires est à réaliser grâce à la Banque européenne d’investissement. À Sètovi, Vêdoko et Zogbo, la Banque mondiale a financé 1,650 km de collecteurs et un bassin de rétention de 105.000 m³. Enfin, l’Agence française de développement (l’Afd) a contribué à la construction de 10 km de bassins supplémentaires, portant leur capacité totale à 231.566 m³. Malgré ces avancées, le chantier reste incomplet. Seize bassins attendent encore une réhabilitation complète. Le Papc prévoit également la mise en place d’un système d’entretien régulier, un suivi technique et des programmes de sensibilisation communautaire pour assurer la durabilité des infrastructures. À terme, le gouvernement ambitionne de faire de Cotonou une ville pilote en Afrique de l’ouest, alliant urbanisation, sécurité hydrique et protection de l’environnement, capable de résister aux inondations tout en préservant son cadre de vie
Zéphirin Toasségnitché











