Dans le but de célébrer et de promouvoir l’excellence en milieu scolaire au Bénin, le gouvernement a décidé, par décret, que l’État octroie désormais des bourses de vie aux meilleurs lauréats des examens de Certificat d’études du primaire (Cep) et de Brevet d’études du premier cycle (Bepc). Ils doivent d’abord être des bénéficiaires de bourses d’études dans certains établissements privés.
Le Bénin a décidé de promouvoir et d’entretenir ses enfants ayant réussi avec brio aux examens de Certificat d’études du primaire (Cep) et de Brevet d’études du premier cycle (Bepc). Désormais, les meilleurs lauréats de ces deux examens peuvent bénéficier de bourses de vie. La décision a été prise par un décret le 30 juillet 2025. Tel que définie à l’article 5 alinéa 2 dudit décret, la bourse de vie signifie « une aide annuelle accordée par l’État pour assurer (…), la prise en charge des besoins de subsistance et de bien-être de l’apprenant pendant sa période de formation et couvrant, en régime d’internat, notamment les frais liés à l’hébergement, à l’alimentation, au transport, au loisir, à la santé et, plus généralement, toute dépense nécessaire à une vie stable et digne compatible avec les exigences de la formation ». Ces bourses de vie de l’État sont octroyées aux lauréats bénéficiaires sélectionnés dans un établissement privé d’enseignement secondaire de renommée internationale. Une liste de ces types d’établissements est dressée par l’État. Les bénéficiaires de bourses d’études dans l’un de ces établissements privés sont sélectionnés « parmi les meilleurs lauréats aux examens du Certificat d’études primaires ou du Brevet d’études du premier cycle de chaque département sur la base du lieu de composition ».
Un test pour les bourses d’études
Selon l’article 4, « pour les lauréats à l’examen du Certificat d’études primaires, les meilleurs devant prendre part à la sélection sont retenus sur la base de la moyenne de classement pour l’entrée en classe de sixième ». Pour les lauréats à l’examen du Brevet d’études du premier cycle, « les meilleurs devant prendre part à la sélection sont retenus sur la base de la moyenne obtenue à l’examen ». Chacun des établissements organise son test de sélection pour l’attribution des bourses d’études. C’est une fois ces tests bouclés et les sélections des bénéficiaires de bourses d’études sont faites au niveau de chaque établissement que les dossiers sont envoyés vers l’État à travers les ministères de tutelle.
Le nombre de bourses de vie à octroyer encadré
Le décret en son article 6 précise que le nombre de bénéficiaires de la bourse de vie ainsi que le choix de l’établissement d’accueil sont autorisés en Conseil des ministres. Ceci va se faire en fonction des disponibilités budgétaires, sur rapport conjoint motivé, selon le cas, du ministre chargé de l’Enseignement primaire ou du ministre chargé de l’Enseignement secondaire. Le rapport à l’issue des tests de sélection doit notamment « indiquer le nombre de bourses offertes par chaque établissement, les conditions de scolarité et le montant prévisionnel de la bourse de vie pour chaque apprenant ». Cette bourse est réservée aux apprenants issus de familles à revenus faibles. D’après le décret, « les apprenants issus de parents ou sous la garde d’un tuteur justifiant de moyens de vie suffisants ne peuvent bénéficier d’une bourse de vie » même s’ils sont parmi les meilleurs lauréats à l’issue des tests. Pour les lauréats de la bourse de vie, l’État verse annuellement, à leurs établissements d’accueil, selon les modalités définies dans une convention de partenariat, le montant cumulé annuel des bourses de vie nécessaires aux apprenants bénéficiaires. Le décret souligne que « les bourses de vie ne sont en aucun cas versées directement aux apprenants ou à leurs parents ou tuteurs ». Par ce décret, l’État veut encourager les enfants dont les parents ont de faibles revenus à poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.
La rédaction











