A environs cent jours des élections communales et législatives de 2026, les fiefs des anciens partis politiques autrefois animés par les potentiels candidats sont aujourd’hui calmes. Aucune activité de militant, comme on avait l’habitude de voir, ne s’organise sur le terrain. L’individualisme est rangé et les initiatives personnelles étouffées.
Le principe du système partisan impose la discipline du groupe à chacun des militants. Personne, quel que soit sa richesse et ou son rang social, ne peut organiser une quelconque activité ou action sociale au nom de son parti politique sans requérir l’autorisation de ce dernier. Même pour intervenir sur un média par rapport à un sujet d’actualité, il faut obligatoirement avoir le quitus de sa formation politique au risque d’écoper des sanctions disciplinaires. A l’approche des élections législatives et communales prochaines, aucun des potentiels candidats des 23ème et 24ème circonscriptions électorales ne veut s’aventurer sur ce terrain si bien que le terrain est calme. Les populations du Zou vaquent à leurs occupations habituelles comme si rien n’était. Ceux qui ont l’habitude d’animer la vie politique se sont retranchés dans leur coin. Par peur de représailles, par peur de brûler inutilement son économie, son énergie ou par peur d’être écarté de la course, chacun se méfie même dans la prise de parole en publique. Le langage parlé est millimétré et les mots sont surveillés histoire de ne pas briser précocement ses ambitions politiques. Selon les indiscrétions, tout le monde retient son souffle parce que personne ne sait avec précision les surprises que réservent les positionnements. «Nous ne savons pas comment les choses vont se passer » a lâché un élu local de Bohicon l’air bouleversé. Autrement dit, la publication de la liste des candidatures pourra motiver l’éclosion des initiatives personnelles même si le parti devrait les encadrées. Au sein de l’opinion publique, cette inaction des potentiels candidats des partis politiques plante de doute dans le cœur des militants à la base et laisse libre cours à de diverses interprétations qui pourraient influencer les pronostics. L’idéal serait donc que ceux-ci sortent de leur somnolence en allant au contact de leur base en vue de leur apporter les vraies informations pour renforcer leur fidélité aux idéaux de leur formation politique.
Zéphirin Toasségnitché











