L’enseignant, l’artisan de la transformation sociale, joue un rôle prépondérant dans l’éducation et la formation des futurs acteurs de développement. A ce titre, il mérite que des hommages lui soient rendus. C’est conscient du fait que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (l’Unesco) a décrétée la journée du 03 octobre de chaque année pour célébrer les hommes de la craie. Cette année, la 32ème édition de la journée mondiale de l’enseignant a été commémorée à Djougou sous le thème : « Redéfinir l’enseignement comme une profession de collaboration »
L’enseignant est celui-là qui, non seulement forme l’enfant, mais l’éduque également pour la société. « Son rôle est immense et primordial dans la société d’autant puisque il agit sur l’être humain contrairement aux autres qui agissent sur la matière inerte. Il agit sur un être humain qu’il façonne en lui donnant les rudiments nécessaires pour ses connaissances et la vie » souligne Richard Etienne Bossa, enseignant à la retraite, à Abomey. Selon lui, cet acteur de développement mérite bien d’être célébré et non le contraire au regard de son rôle crucial dans le tissu social. «L’enseignant a un rôle prépondérant dans la vie de l’être humain. Imaginez un enfant qui ne va pas à l’école, que deviendrait-il pour la société ? », s’interroge-t-il. A l’en croire, enseigner est un acte délicat qui se fait dans des difficultés. « Enseigner, c’est transmettre le savoir à un enfant de la maternelle jusqu’à l’université. Ce n’est pas aisé de le faire si l’on n’a pas l’amour des enfants » souligne-t-il. Autrement dit, n’est pas enseignant qui veut. Mais qui a le profil et la vocation. « Etre enseignant, c’est d’abord vouloir. Si tu n’as pas la volonté tu ne pourras pas le faire parce que c’est un sacerdoce. C’est un métier assez difficile et il faut avoir l’amour pour les enfants. Ensuite, il faut passer par les Ecoles normales des institutrices et instituteurs (Eni) pour se faire former. On ne se lève pas du jour au lendemain pour devenir enseignant sinon on fera de l’enfant un raté de la société » fait observer, l’enseignant à la retraite qui appelle ceux qui sont encore en activité au courage dans l’exercice de leur métier. «Je dirai courage parce que ce n’est pas facile. Nous, on l’a fait et Dieu nous a permis de faire valoir nos droits à la retraite. C’est une grâce. Ceux qui sont encore dans le système, je leur souhaite beaucoup de courage, beaucoup d’ardeur et beaucoup d’amour pour les enfants. Je leur souhaite également bon vent et beaucoup de respect aux autorités parce que tout part de là et puis le reste viendra » émet-il. Il implore la force divine afin qu’elle les accompagne dans leur parcours pour qu’il puisse atteindre la retraite et aller même au-delà.»
Zéphirin Toasségnitché