Le club de presse Café Médias plus a repris ses activités de la plus belle des manières. « La gestion de l’information en période électorale » C‘est le thème qui a réuni les professionnels des medias, le vendredi 17 octobre 2025 à la salle de formation de Mindo Consultants à Cotonou.
La gestion de l’information en période électorale. C’est autour de ce thème que les professionnels des médias ont eu à échanger à travers une causerie débat initiée par le Club Café médias plus. Ce qu’il faut déplorer en matière d’information dans notre pays, selon le journaliste et ancien conseiller de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Franck Kpotchémé, est le niveau actuel de nos compétences. Pour lui, «il n’y a pas une ligne électorale professionnelle. Il y a beaucoup plus de lignes d’humeur, et d’intérêts. Malheureusement, cela n’a fonctionné que comme ça, depuis le début de la libéralisation de l’espace audiovisuel ». A en croire ses propos, cet état de chose est dû, du fait que pour l’heure, il n’existe pas encore une base politique clairement définie dans notre pays. La Haac organise l’accès équitable aux médias publics et privés et édite des règles pour encadrer le traitement de l’information en période électorale. Pour que, le politique, ne s’investit pas dans ce secteur, la Haac doit prendre ses responsabilités. À Georges Otchéré d’ajouter « Quand tu tiens à quelqu’un, soit tu le soutiens, et c’est ça qu’il y a au Bénin, même si vous êtes dans l’erreur, le gars vous soutient, il s’en fout, pour prouver qu’il sauvegarde sa position. Alors que normalement quand tu tiens à quelqu’un, l’autre alternative que tu dois adopter c’est de pouvoir, être capable de le retenir si le chemin qu’il compte emprunter est mauvais. Quand tu estimes en ton âme et conscience que là où il va, là, ce n’est pas bon, tu dois être capable de lui dire non. Dire non, ce n’est pas être son adversaire. Maintenant, est-ce que les journalistes ont peur ? Oui. La récente actualité montre qu’ils peuvent avoir peur ». L’initiative portée par le club de presse Café Média Plus vise à mieux outiller et sensibiliser les journalistes sur le respect des règles journalistiques en matière de traitement et de diffusion de l’information en période électorale. Elle a permet, à en croire Georges Otchéré, d’attirer l’attention des journalistes, surtout les jeunes, sur leur responsabilité et leur rôle, pour que les élections s’inscrivent dans un processus apaisé. « C’est vrai que le contexte juridique de notre pays est contraignant. Cela n’est plus ce qu’il était avant 2016. Mais comme je le dis, chaque société évolue et à nous de nous adapter. Et la presse a un rôle primordial et j’ai bon espoir que les jeunes seront adaptés tout en atteignant les objectifs. » Arimi Choubadé, journaliste panéliste abonde dans le même sens « Aujourd’hui, au moins, on a des journalistes, des gens qui sont passés par des écoles de journalisme avant de venir dans la profession. Tout ce qu’on leur demande, c’est d’être professionnels, que ce soit en période électorale ou en dehors ». Ceux qui ont participé à cette causerie n’ont exprimé leur satisfaction. « Qu’on le veuille ou non, la presse reste un instrument de développement incontournable. Donc organiser des panels ou des ateliers comme celui-ci, je pense que c’est indispensable pour toute démocratie qui a besoin de s’approfondir » a apprécié Bah Fébron, l’un des participants. Les élections générales de 2026 approchent à grands pas. Les professionnels des médias sont donc invités à plus de rigueur dans le traitement de l’information.
Laure Lèkossa