Les membres de la Fédération des syndicats de l’économie informelle (Fesynei), affiliés à l’Union nationale des syndicats de travailleurs du Bénin (Unstb) ont tenu, le mercredi 29 octobre 2025, à la bourse de travail à Cotonou leur deuxième congrès ordinaire. A l’issue des travaux, le congrès a procédé au renouvellement des membres du bureau. Ainsi Marcelle Dansou a été réélu à l’unanimité pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’organisation.
A l’ouverture des assisses du congrès, le président du comité d’organisation Bonaventure Ahitchemé a rappelé qu’il est primordial à tous les syndicats affiliés à l’Unstb de se mettre résolument à la tâche pour relever les défis qui s’imposent à leur confédération. Et pour réussir cette tâche, il s’avère nécessaire à tous les membres de rester soudés, unis afin de fédérer les énergies pour faire davantage grandir l’Unstb. Les responsables syndicaux à divers niveaux ont, à l’occasion, présenté leur bilan d’activité des cinq dernières années et ont passé au peigne fin les différents problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs de l’économie informelle. «Durant les cinq années, nous n’avons pas eu trop de ressources, faute de cotisations. Mais le peu que nous avons réussi à avoir, nous l’avons géré de manière transparente et responsable. Malgré les difficultés rencontrées, nous avons réussi à atteindre la plupart de nos objectifs. Nous sommes confiants que le nouveau bureau exécutif continuera à travailler pour la défense des intérêts des travailleurs de l’économie informelle et promouvoir les droits syndicaux.», a souligné Marcelle Dansou président sortant de la Fesynei. Le secrétaire général confédéral, Apollinaire Affewé abonde dans le même sens en mettant un accent particulier sur la mobilisation des ressources. «Vos texts ont prévu des cotisations. Combien de syndicats ont pu payer ces cotisations pendant ces cinq premières années ? Or, vous le savez bien, l’argent, c’est le nerf de la guerre. Sans argent, vous ne pourrez rien faire. Il faut donc que vous puissiez continuer à travailler de manière à renforcer votre autonomisation financière» a-t-il fustigé. Les travailleurs de l’économie informelle n’attendent pas des salaires à la fin du mois poursuit-il. Une raison suffisante qui selon lui, doit amener les bases à payer leurs cotisations afin de permettre à la fédération de pouvoir développer des services pour leurs mieux être en cas de besoins spécifiques. «Les élections professionnelles de 2026, quels enjeux pour les acteurs et actrices de l’économie informelle ?» C’est autour de ce thème que les congressistes ont été outillés à travers une communication présentée par Donald Atrevy, président du Comité national des jeunes (Cnj). La seconde communication présentée par Bonaventure Ahitchémé a porté sur la mobilisation des ressources.
Les défis qui se dressent au nouveau bureau
A la suite de ces communications, les congressistes ont formulé des propositions pour que l’Unstb soit davantage plus représentative à l’issue des élections professionnelles de 2026. Après amendement et adoption des différents rapports du bureau sortant, le congrès est passé au renouvellement des 15 membres du bureau fédéral. Ce processus a permis de reconduire Marcel Dansou à la tête de la Fédération pour un second mandat de cinq ans. N’étant pas un novice du milieu syndical, il mesure bien les défis qui lui restent à relever. A en croire ses propos, beaucoup de challenges se dressent devant l’organisation dont entre autres la remobilisation de tous les membres aux côtés des travailleurs formels, du privé et du public pour les élections professionnelles, l’installation des cellules de bases dans les Communes et départements, la tenue des formations spécifiques à l’endroit des nouveaux adhérents, puis la mobilisation des ressources, un élément primordial pour le développement de toute organisation. L’ambiance remarquable du déroulé de l’évènement a été salué par Marie-Paul Adjaho, une des congressistes. Elle formule toutefois ses attentes à l’endroit du nouveau président. « On attend de lui qu’il soit encore plus dynamique qu’avant. Il est notre berger et nous sommes son troupeau. Quand il va lever le bâton, je crois qu’on va le suivre. Je vais lui demander particulièrement de porter le bâton plus haut pour qu’on le suive» a-t-elle recommandé. Les participants sont invités à travailler d’arrache-pied pour relever les nombreux défis qui s’imposent à leur fédération et par ricochet à l’Unstb , la Confédération mère. Rappellons qu’au sein de ce nouveau bureau, Bonaventure Ahitchémé est élu à la vice-présidence de la fédération.
Laure Lèkossa











