Après l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, vendredi 30 octobre 2025, le Groupe parlementaire « Les Démocrates » a enregistré des démissions. Cinq députés, membres du principal parti de l’opposition, ont claqué la porte.
Mauvaise nouvelle pour le parti Les Démocrates, dirigé par l’ancien président Boni Yayi. Le député Michel Sodjinou, et cinq autres élus du même parti, ont annoncé leur démission du groupe parlementaire Les Démocrates. Il s’agit de Constant Nahum, Joël Godonou, Léansou do Régo, Chantal Adjovi et Denise Hounmènou. « Après mûre réflexion, nous avons pris la décision de démissionner du Parti Les Démocrates», ont-ils annoncé lors d’une déclaration à Porto-Novo. Les députés démissionnaires justifient leur décision par des « pratiques internes regrettables qui ont progressivement érodé la confiance, fragilisé l’unité et compromis le fonctionnement démocratique du parti». « Ces dysfonctionnements, assurent-ils, ne sont pas de simples divergences d’opinion». « Ils traduisent un problème structurel et une ligne de gouvernance inadéquats au développement d’un parti politique moderne », jugent-ils. Les démissionnaires accusent le chef d’avoir laissé trop de situations pourrir la bonne santé du parti. « Jour après jour, la ligne directrice de gouvernance du parti a décliné vers une paranoïa destructrice et un esprit de revanche et d’écrasement de tout ce qui est soupçonné à tort ou à raison proche du président Patrice Talon », soutiennent-ils. Du fait de cette situation, font-ils savoir, « la sérénité a fini par déserter le parti et des camps inconciliables se sont formés avec la bénédiction du président du parti ». Les démissionnaires avaient, plutôt dans la journée, annoncé leur démission du groupe parlementaires Les Démocrates à l’Assemblée Nationale. Ce départ collectif illustre un désaccord avec la ligne politique et la gestion interne du parti, que les députés qualifient de problématique au point de ne plus pouvoir « assurer la promotion » des distinctifs de démocratie, de liberté et de justice sociale qui les animaient initialement. Au-delà de la rupture avec leur parti d’origine, ces élus affirment leur volonté de poursuivre leur combat politique différemment, en dehors des structures actuelles, et expriment leur disponibilité à collaborer « avec toutes les bonnes volontés » soucieuses de promouvoir ces mêmes caractéristiques pour le Bénin. Ces députés deviennent donc à l’Assemblée nationale des non-inscrits. Une situation qui fragilise davantage le principal parti de l’opposition au Bénin.
Zéphirin TOASSEGNITCHE











