Les chrétiens catholiques du monde entier rendent chaque année hommage à tous les Saints connus ou inconnus qui ont vécu dans la fidélité à Dieu. Cette célébration débouche généralement le lendemain sur la célébration des défunts le 02 novembre. Cette année, les paroisses du diocèse d’Abomey ont sacrifié à ces diverses traditions qui ont une portée spirituelle.
Chaque 1er novembre, les chrétiens catholiques célèbrent la Toussaint, en honneur de tous les Saints. Dans le département du Zou, les chrétiens catholiques ont commémoré avec faste cette fête chrétienne qui a une histoire et une portée spirituelle. De la paroisse Bon Pasteur d’Adandokpodji à Abomey à la paroisse Saint Enfant Jésus d’Adagamè à Bohicon en passant par la paroisse Saint Lucien d’Ahouaga, les fidèles ont marqué ce devoir de mémoire par des célébrations eucharistiques, des séances de prières en souvenir à leurs parents défunts et d’invocation des Saints. Son principal sens est de célébrer les témoins du Christ et de réaffirmer l’espérance chrétienne face à la mort. Ceci, pour souligner que tous les croyants sont appelés à la sainteté. « La portée de cette fête est le goût du ciel, l’appétit du ciel. Nous sommes faits pour l’éternité. Nous ne sommes pas faits pour mourir. Nous sommes faits pour la vie que la mort ne peut détruire. Alors si nous voyons que beaucoup de personnes ont vécu avant nous et que malgré les épreuves, les échecs, les souffrances et les succès, ils ont réussi à terminer leur parcours céleste et bénéficie maintenant de la joie d’être en Dieu et bien cela nous donne aussi le goût de dire que nous ne devons pas démissionner, la route continue jusqu’à la rencontre où Dieu sera en nous tous.» a expliqué Père Hubert Kèdohouidé, curé de la paroisse Bon Pasteur d’Adandokpodji. Selon Barnabé Bocovo, curé de la paroisse Saint Lucien d’Ahouga, la Toussaint est une fête d’espérance. Roland Goudoté, curé de la paroisse Saint Enfant Jésus d’Adagamè se veut plus terre à terre. Face aux enfants, il a expliqué que la Toussaint est destinée à commémorer les ‘’Amis de Dieu’’. Pour les amener à mieux comprendre, il a comparé ici-bas à un match de football où deux équipes s’affrontent. Chacun des coachs de ces deux équipes, Dieu et Satan, a ses joueurs. Ainsi, il a exhorté les fidèles chrétiens catholiques à travailler pour appartenir à l’équipe de Dieu afin de demeurer dans la victoire éternelle.
Les défunts sont confiés à la prière des vivants
Le lendemain, les fidèles chrétiens catholiques ont pris d’assaut les cimetières pour honorer la mémoire de leurs parents qui ne sont plus de ce monde. C’est la fête des défunts. Selon le Révérend Père Hubert Kèdohouidé, il n’y a pas une fête qui soit dédiée aux morts. «La fête des morts n’existe pas. Déjà, les psalmistes disent que les morts ne louent pas le Seigneur» a-t-il rectifié. Suivant son développement au lendemain « de ce grand rendez-vous où nous contemplons la joie de ceux qui ont lavé leur sang dans le sang de l’agneau, nous prenons conscience que s’il y a beaucoup de saints inconnus, c’est ainsi qu’il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas encore accédé à la joie de la félicité céleste et nous, nous sommes préoccupés. C’est pour cela que nous prions pour eux. Donc le 02 novembre, c’est la journée de la prière pour nos parents défunts » a-t-il insisté.
Zéphirin TOASSEGNITCHE











