La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a prêté serment, le lundi 03 novembre 2025, à la suite d’une élection contestée qui a déclenché des manifestations meurtrières après que les deux principaux candidats de l’opposition ont été empêchés de se présenter.
La cérémonie d’investiture s’est tenue dans la capitale administrative, Dodoma, contrairement au passé, où le président prêtait serment dans des stades de football bondés et ouverts au public. Une pestation de sement sous hautes tensions dans le pays après trois jours de manifestations contre les élections. Les stations-service et les épiceries étaient fermées. Les rues étaient presque désertes et les fonctionnaires continuant à travailler à domicile. Les élections du 29 octobre ont été marquées par des violences, les manifestants descendant dans les rues des grandes villes pour protester contre le scrutin et empêcher le dépouillement des votes. L’armée a été déployée pour aider la police à réprimer les émeutes. La connexion internet a été intermittente dans ce pays d’Afrique de l’Est, perturbant les déplacements et d’autres activités. Les manifestations se sont étendues à toute la Tanzanie et le gouvernement a reporté la réouverture des universités, prévue pour le 3 novembre. Madame Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66 % des suffrages. L’élection a été qualifiée de « parodie de démocratie » par l’opposition, les deux principaux opposants ayant été emprisonnés ou disqualifies. L’opposition a également dénoncé d’importantes tricheries le jour de l’élection, mais aussi sur le taux de participation revendiqué : 87 % de votants selon la commission électorale.
Laure Lèkossa











