Placée sous le signe du dialogue et de la performance, la cinquième session extraordinaire du Conseil économique et social (Ces) s’est ouverte, le lundi 03 novembre 2025. Elle vise à dresser le bilan des travaux accomplis et à focaliser l’attention sur chantiers en instance.
« Cette cinquième session sera l’occasion de faire le point de ce qui a été réalisé et de finaliser certains travaux déjà entamés », a rappelé Conrad Gbaguidi, président du Conseil économique et social. Au nombre des activités réalisées, le président du Ces a cité les séances de compréhension des lois relatives aux infractions commises à raison du sexe et à la santé sexuelle et reproductive, dont le rapport de synthèse sera examiné et adopté. Le Conseil procédera également à l’adoption du compte rendu et du procès-verbal de la deuxième session ordinaire, ainsi qu’aux rapports issus de la troisième session extraordinaire des conseils départementaux. Quant aux perspectives, il faut souligner que cette cinquième session extraordinaire s’annonce dense, avec des dossiers de fond à examiner dans un délai de quinze jours. En tête de liste figure le rapport assorti d’avis sur le projet de loi de finances exercice 2026, amorcé lors de la session précédente. Ce document, une fois adopté, sera transmis au chef de l’État pour avis consultatif. Le Conseil entend également valider les rapports et recommandations issus des autosaisines précédentes, notamment dans les domaines touchant directement la gouvernance et la cohésion sociale. À cet effet, une communication du ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale est prévue sur la gestion des conflits agropastoraux par les comités multi-acteurs de concertation pour la cohésion sociale, un sujet d’actualité dans plusieurs zones du pays. Le Ces ne compte pas s’arrêter là. Elle explore quatre nouveaux sujets d’autosaisine. Il s’agit entre autre de l’impact des interventions des partenaires techniques et financiers sur le développement du Bénin, la consommation d’alcool frelaté, la nécessité de repenser les modèles coopératifs afin de renforcer la compétitivité et l’inclusivité du secteur et des coopératives artisanales, pour identifier des modèles organisationnels et économiques capables de stimuler leur performance et leur résilience. Alors que le pays s’apprête à vivre de nouvelles échéances électorales, Conrad Gbaguidi a saisi l’occasion pour insister sur la nécessité du dialogue et de la concertation. « Nous devons être la voie de la raison et de la concertation, là où parfois s’expriment la divergence et la tension », a-t-il recommandé, invitant à préserver la stabilité nationale et la cohésion sociale. Pour lui, le dialogue social n’est pas une option, mais une nécessité.
Zéphirin TOASSEGNITCHE











