Les 51 premiers agents de la Brigade de surveillance des plans et cours d’eau ont reçu leurs attestations de fin de formation à Porto-Novo, marquant la naissance officielle d’une unité spécialisée cruciale pour la protection environnementale.
C’est une première au Bénin. Sur l’esplanade du stade Charles de Gaulle, en présence d’un parterre d’autorités gouvernementales et partenaires, 51 agents ont officiellement été consacrés, ce jeudi, comme les pionniers de la Brigade de surveillance et de contrôle des plans et cours d’eau. Cette cérémonie solennelle de remise d’attestations couronne plusieurs mois de formation intensive et concrétise une volonté politique forte de préserver le patrimoine hydrique et halieutique national. Le parcours de ces nouveaux agents a été rigoureux. Il a débuté par une formation militaire à l’École des sous-officiers de Ouidah, forgeant la discipline nécessaire à leur future mission. S’en est suivie une spécialisation de 66 jours à l’École nationale des brigadiers et agents de police de Porto-Novo. Au programme : des modules pointus dispensés par des experts de la Police républicaine, de la Météorologie et de la Marine nationale, couvrant les techniques de constatation, d’enquête environnementale et de veille écologique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet de promotion de l’aquaculture et de compétitivité des chaînes de valeur de la pêche (Promac), financé par la Banque africaine de développement. Elle répond à un impératif de salubrité et de gestion durable des milieux aquatiques, un enjeu clé pour la sécurité alimentaire et la résilience environnementale du Bénin.
Une collaboration inédite pour combler un vide
Le commissaire divisionnaire Olivier Dovonou, directeur de l’École nationale des brigadiers, a salué le caractère novateur de ce partenariat entre le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche et celui de l’Intérieur. « Il s’agit de combler un vide », a-t-il affirmé, soulignant que cette brigade répond directement aux attentes des populations en matière de protection de leurs ressources naturelles. Une préoccupation partagée par le contrôleur général de la police Rodrigue Ahouéya, qui y voit une « collaboration intelligente » entre ministères, essentielle pour renforcer la compétitivité des filières aquacoles et halieutiques. Virgile Aniwanou, porte-parole des stagiaires, a exprimé la reconnaissance de ses pairs tout en plaidant pour un renforcement des équipements et du cadre juridique. Une demande à laquelle le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, a apporté une réponse favorable, garantissant que les équipements techniques nécessaires ne feront pas défaut.
Avec le déploiement imminent de ces 51 « gardiens de l’eau » sur le terrain, le Bénin s’offre un outil opérationnel de premier ordre pour lutter contre les pollutions, la pêche illicite et toutes les formes de dégradation de ses écosystèmes aquatiques. Une avancée significative vers une gestion intégrée et durable d’un bien commun vital.
La Rédaction











