Au Bénin, dans le milieu sécuritaire, l’on parle de plus en plus de la « Police communautaire ». Une nouvelle approche dans les résultats concluants de la phase expérimentale permet de sensibiliser et d’impliquer les citoyens au cœur de la sécurité afin qu’ils deviennent eux-mêmes un partenaire actif de leur propre protection
Dans le but de mieux quadriller le territoire national et d’assurer au mieux la sécurité des personnes et de leurs biens, la police républicaine a opté pour la «Police communautaire ». Il s’agit d’une nouvelle approche qui permet de faire du Bénin un pays dans lequel les communautés et leur police travaillent main dans la main pour garantir à chacun et à tous, la quiétude inhérente à la bonne marche de toute activité. La police communautaire se veut également une initiative innovation qui vise à améliorer la sécurité en établissant une relation de confiance et de collaboration entre les policiers et les citoyens. Elle se distingue de la police traditionnelle en partenariat avec la communauté et en se concentrant sur la résolution de problèmes à long terme liés à la criminalité, plutôt que de simplement réagir aux infractions. Elle vise à rapprocher les policiers des citoyens pour qu’ils puissent répondre plus directement à leurs attentes et préoccupations ; identifier les causes profondes de la criminalité et des troubles pour y apporter des solutions durables et non seulement temporaires ; promouvoir la co-production de la sécurité en incitant les citoyens à devenir des acteurs actifs de leur propre sécurité dans une synergie d’action avec les services de police et les organismes communautaires locaux. Ce nouveau concept actuellement mise en œuvre par la police républicaine à travers les cinq (05) principes fondamentaux : le Partenariat, la résolution des problèmes, l’implication responsable des parties prenantes, l’orientation externe et la redevabilité (Prior). Au regard de la pertinence de cette approche, la police républicaine lui a dédié le mois de novembre afin d’intensifier la campagne de sensibilisation pour acquérir la population à cette cause.
Les résultats de la première phase oblige à un élargissement vers d’autres Commues
Après une première phase réussie à Cotonou et à Porto-Novo, la police républicaine, a entamé, cette semaine le « Mois de la Police communautaire ». Les Communes de Dassa-Zoumè, de Djougou, de Bembèrèkè, de Parakou, de Natitingou et de Kandi sont concernées par cette deuxième phase. L’objectif global est d’informer les citoyens et de les éduquer sur le concept de police communautaire, ses principes, son fonctionnement et surtout le rôle actif qu’ils peuvent jouer dans la prévention des incidents sécuritaires. Principalement destinée aux conducteurs de taxi-motos, communément appelés « Zémidjans », ainsi qu’aux conducteurs de véhicules de transport en commun, ce mois de la police communautaire a inscrit plusieurs activités intensives à son agenda. Il y aura des sensibilisations au respect du code de la route pour prévenir les infractions et accidents, des enseignements sur les bons réflexes et pratiques pour réduire les risques sécuritaires, des explications sur les responsabilités des conducteurs envers leurs passagers en cas d’accident, des partages d’informations utiles pour anticiper l’insécurité et maintenir la cohésion sociale. En somme, il s’agit de construire une synergie durable entre la police républicaine et les usagers de la route, qui sont des acteurs clés de la sécurité publique. Cette campagne s’annonce comme un pas de plus vers une sécurité participative et inclusive.
Zéphirin TOASSEGNITCHE











