La première édition du sommet national des Sciences infirmières et obstétricales (Sio) s’est tenue, le samedi 08 novembre 2025, à Cotonou. Organisé par un comité national indépendant, ce sommet vise à rassembler les infirmiers et infirmières autour d’une vision commune : celle du repositionnement des Sio.
Le sommet national des Sciences infirmières et obstétricales (Sio) du Bénin est une initiative annuelle née du besoin de rassembler les acteurs de la profession infirmière et sage-femme autour d’une vision commune : celle du positionnement, de la visibilité et du leadership des Sio dans le système de santé béninois. L’édition 2025 vise principalement à poser les bases d’un mouvement politique professionnel, pour assurer la représentation des infirmiers, infirmières et sages-femmes dans les instances où se prennent les décisions liées à la santé publique. Les démarches consultatives ont révélé une absence totale de représentation de la profession dans les projets de société des partis politiques et dans les espaces décisionnels. Ce manque de visibilité a motivé la création d’un cadre collectif pour faire entendre la voix des Sio et défendre leurs intérêts avec neutralité et responsabilité au Bénin. C’est donc une réunion de haut niveau, de discussion et d’échanges des enjeux cruciaux des sciences infirmières et obstétricales. Le corps des infirmiers et infirmières reste encore freiné par plusieurs défis structurels. Des défis qui ne favorisent pas l’éclosion de ces deux corps sur le plan sanitaire. L’initiative de ce sommet national vient ainsi pour fédérer les professionnels autour d’une vision commune, évaluer l’état actuel de la profession, formuler des recommandations stratégiques et lancer un mouvement de repositionnement des Sio dans les instances décisionnaires. Pour Abel Gnansounou, président du comité d’organisation, loin d’être une association, ce sommet national est un espace annuel de réflexion et de mobilisation collective. Selon Boris Baguidi, représentant du président de l’Autorité de régulation du secteur de la santé (l’Ars), cette initiative témoigne de l’engagement de la jeune génération à renforcer leur estimable contribution à l’effort d’enracinement de la qualité des soins et d’instauration de la culture de la sécurité des patients dans l’écosystème sanitaire. «Le professionnel de santé est une ressource précieuse et il est crucial de le reconnaître et de le célébré » a-t-il poursuivi.
Une nouvelle ère s’ouvre pour les Sio au Bénin *
Cette rencontre a réuni les figures pionnières de la profession, des doyens, des enseignants, des jeunes professionnels, ainsi que des représentants du ministère de la santé, de l’Ars et de plusieurs organisations corporatives. L’initiative aussi a reçu le soutien des syndicats et associations professionnelles, de l’Ordre national des sages-femmes, du laboratoire Ghpl et d’autres structures publiques et communautaires. Tour à tour, le doyen Glele Kakaï et Laurence Montéiro, présidente de l’ordre des sages-femmes du Bénin ont salué l’initiative et encouragent sa pérennisation. Trois différentes thématiques ont été développées par des panélistes qui s’y connaissent. Si la première a présenté l’état des lieux de la profession Sio au Bénin, la deuxième a quant à elle abordé le leadership infirmier et sage-femme ; et la troisième a évoqué : « L’infirmier et la sage-femme à l’ère du numérique ». Au terme de ce sommet plusieurs résolutions ont été prises dont la création d’un cadre national de concertation pour la profession ; l’institutionnalisation du sommet comme rendez-vous annuel ; l’’élaboration d’une feuille de route stratégique 2025–2026 pour renforcer la représentation des Sio dans les instances décisionnelles. En somme, le sommet national Sio-Bénin 2025 marque le début d’une nouvelle ère d’unité, de leadership et de responsabilité collective pour l’avenir de la profession infirmière et Sage-femme au Bénin.
Laure Lèkossa











