Le guide sur les garanties judiciaires du détenu a fait l’objet d’actualisation et de validation à la faveur d’un atelier qui s’est tenu à Bohicon.
Elaboré en 2015 et ayant servi d’outil de référence pour les acteurs de la chaîne pénale, les organisations de défense des droits humains, le guide sur les garanties judiciaires du détenu est devenu caduque. Dix ans après, il a montré ses limites parce que faisant face à l’évolution du cadre juridique national, aux réformes institutionnelles et aux réalités changeant du terrain. Il va donc falloir l’adapter aux réalités actuelles. C’est dans ce contexte que l’Action de chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) a initié cette rencontre qui a réuni plusieurs acteurs de la société, de la chaîne pénale, des avocats, des consultants œuvrant pour la défense des droits des personnes privées de liberté. Pacôme Akogou, président de l’Acat Bénin a rappelé l’importance de ce guide. Selon lui, il est un référentiel qui permet d’orienter le détenu et tous ceux qui pouvant l’aider par rapport aux actes à poser pour faciliter la jouissance de ses droits. Avec ce guide, le détenu sait comment saisir le juge pour obtenir une liberté provisoire, il connaît également les délais légaux de sa détention provisoire et autre. Cet atelier marque alors une étape importante dans la consolidation des garanties judiciaires des détenus au Bénin. « Il s’agit pour nous de fédérer les efforts, de discuter des difficultés et de trouver les solutions. Fédérer les efforts avec tous les acteurs de la chaîne pénale, les avocats, les magistrats, les juges des libertés et de la détention, les juges d’instruction avec l’Agence pénitentiaire du Bénin pour qu’ensemble, nous pouvons au mieux garantir les droits des détenus.», a indiqué Natacha Balley, présidente de l’union des jeunes avocats du Bénin. L’actualisation de ce guide est indispensable pour tous les détenus du système carcéral afin de veiller au respect de leurs droits. «Tout est en chantier chez nous au Bénin avec les réformes qui interviennent. Si on ne les adapte pas ou si on n’arrive pas à les concorder avec la réalité, les textes vont exister mais dans la pratique, rien ne changera.», a fait remarquer Babylas Gbaguidi, président des prisonniers sans frontière Bénin. Une fois actualisé et validé, le guide sur les garanties du détenu devient le bréviaire que chaque maillon de la chaîne pénale doit avoir et se l’approprier pour un meilleur accompagnement des détenus. Cette rencontre, faut-il le souligner, témoigne de la volonté commune des acteurs de la justice béninoise à faire des droits humains un pilier central au Bénin.
Zéphirin TOASSEGNITCHE











