La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a mis en délibéré le dossier Hosée Houngnibo. Le coordonnateur national du mouvement OB26 est poursuivi pour dénonciation calomnieuse. Le mis en cause est réputé soutien de Olivier Boko, ex-bras droit du président Patrice Talon. Il a écopé de 24 mois de prison dont 12 fermes.
Peine d’emprisonnement ferme requise contre Hosée Houngnibo. Mis en cause dans une affaire de dénonciation calomnieuse, ce jeune acteur politique a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ce lundi 24 novembre 2025. Coordonnateur du mouvement OB26 et réputé soutien de Olivier Boko, ex-bras droit du président béninois, Patrice Talon, Hosée Houngnibo est poursuivi pour les faits de « dénonciation calomnieuse » contre le régisseur de la maison d’arrêt de Ouidah. Le prévenu, suite à sa condamnation dans un dossier de harcèlement contre le chef de l’État, a été placé en détention à la maison d’arrêt de Ouidah. Pendant son séjour, il aurait fait écrire dans la presse qu’il était détenu dans des très dures. « Je n’ai pas fait de dénonciation calomnieuse contre quelqu’un, monsieur le président », s’est défendu le prévenu lors de son inculpation par le juge.
24 mois de prison requis
Lors de l’audience tenue ce lundi 24 novembre 2025, le ministère public a fait ses réquisitions. Le représentant du parquet spécial, dans sa conviction, estime que les faits mis à la charge du prévenu sont constitués. Il a demandé à la Cour de retenir le coordonnateur du mouvement OB26 dans les liens de prévention. Le magistrat a requis 24 mois de prison dont 12 mois ferment contre Hosée Houngnibo. Le substitut du procureur spécial a demandé qu’il soit aussi condamné à 500 000 FCFA d’amendes.
La défense plaide la relaxe de son client
Substituant Me maître Alexandrine Saïzonou Bédié, Me Afoukou a plaidé, au principal, la relaxe pure et simple de son client. Il estime que les faits mis à la charge de son client ne sont pas constitués. Certes, avance l’avocat, le prévenu a reconnu avoir donné des informations sur ses conditions de détention à son ami. Mais il ne lui a pas demandé de les publier dans les médias. Dans sa plaidoirie, l’avocat a fait savoir que son client n’est pas à la base de la commission des faits. Mieux, il a fait comprendre que le régisseur qui devait fournir les éléments de preuves de la commission de l’infraction par son client n’était pas en mesure de le faire. Me Afoukou a demandé à la Cour, à défaut de constater que l’infraction pour laquelle son client est poursuivi n’est constituée, d’émettre tout au moins un doute sur sa responsabilité. Et dans ce cas, de le relaxer au bénéfice du doute. La Cour suivra-t-elle les réquisitions du ministère public ou la plaidoirie de la défense? Il faudra attendre le 22 décembre 2025, date à laquelle est attendu le délibéré.
La Rédaction










