La récente sortie du chef de l’Etat, au cours de laquelle Patrice Talon s’est prononcé sur la crise de leadership que traverse le parti de l’opposition « Les Démocrates » a inspiré, l’Honorable Habibou Waroucoubou qui a fait une petite lecture du sens à donner aux accords de gouvernance et de coalition parlementaire.
Les accords de gouvernance et de coalition parlementaire prévue par le code électoral n’est pas une mesure fantaisiste prévue au hasard. Ils doivent tenir compte de certains nombre de paramètres, de critères et de conditions. «J’ai été surpris et même dérangé d’entendre le président de la République, Patrice Talon, dire que le parti de l’opposition signe des accords de gouvernance avec les partis de la mouvance, même si cela ne sera pas respecté. Je crois que ce n’est pas bon» a fustigé l’Honorable Habibou Woroucoubou, du groupe parlementaire « Les Démocrates ». Pour lui, il n’est pas bienséant que le parti Les Démocrates signe un accord de gouvernance avec les partis de la mouvance. « Pourquoi va-t-on un engagement dont on n’est pas sûr de respecter ? » s’est-il interrogé. A en croire ses explications, signer un accord de gouvernance avec la mouvance viole les principes démocratiques et la loi sur le statut de l’opposition parce que la loi a défini le statut de l’opposition comme le parti politique, qu’il soit à l’Assemblée nationale ou non, mais qui soutient une position différente de celle des partis de la mouvance. «Comment serait-il possible, selon vous, de signer des accords de gouvernance avec le pouvoir donc vous dénoncez le mode de gouvernance, avec qui vous êtes en contradiction. Dans ce contexte, l’alternance que vous appelez de tous vos vœux peut être encore possible ? Non ! Cette option viole non seulement les textes, mais aussi ne relève pas du bon sens. On ne peut pas tomber si bas. Qu’est-ce qui nous empêche de corriger cette loi à polémique afin de la rendre plus objective, digeste, capable d’être appliquée normalement pour tout le monde ?» s’insurge-t-il. Il est important pour lui que l’on puisse restaurer l’Etat de droit que nous avons connu, surtout le pluralisme politique. «On ne peut pas aller vers le monolithisme. À l’heure où nous parlons là, ce choix politique n’a pas de sens et ne colle pas avec la réalité» a-t-il souligné. L’homme a, pour conclure, invité les dirigeants de ce pays à écouter d’autres sons de cloche. «Il ne sert à rien pour des problèmes structurels de proposer des solutions conjoncturelles, parce que la démocratie ne respire plus. Et quand la démocratie ne respire pas, quand les frustrations s’accumulent, on tombe dans la dictature.» a confié l’Honorable Habibou Woroucoubou
Prisca Ahouassou











