L’émission ‘’Prime politique’’ a reçu, ce week-end, Armand Affossogbé, leader politique et coordonnateur du Bloc Républicain (Br) dans la 23ᵉ circonscription électorale à Abomey. Au cœur des échanges : la révision de la Constitution récemment adoptée par le parlement, la tournée nationale d’explication engagée par les partis de la mouvance présidentielle, ainsi que la préparation des législatives dont la Céna a validé les dossiers de candidature, hier mercredi.
Selon Armand Affossogbé, la Constitution des listes du Bloc républicain a suivi cette année un processus inédit, largement porté par la base militante. Il affirme que tous les candidats, titulaires comme suppléants, proviennent des rangs mêmes du parti et non de parachutages ou de choix imposés. Il précise également qu’en tant que coordonnateur, il n’a formulé aucune proposition personnelle, laissant entièrement la base déterminer les profils les plus représentatifs. Les critères retenus reposent sur le militantisme, la présence sur le terrain, la visibilité politique, la capacité à fédérer, ainsi que le respect des exigences légales. Parlant de la jeunesse, l’invité insiste sur son caractère central au sein du Br. Il souligne qu’Abomey, par exemple, les listes sont composées exclusivement de jeunes. À ses yeux, cette orientation reflète la volonté du président Patrice Talon et de la mouvance de faire confiance à une nouvelle génération formée, compétente et engagée. Il se présente lui-même comme un produit de ce parcours, cumulant 24 années d’expérience politique. Abordant la présence de plusieurs anciens députés de l’opposition sur les listes du Br et de l’Upr, Armand Affossogbé rejette toute idée de débauchage. Pour lui, ces élus rejoignent la mouvance parce qu’ils se reconnaissent désormais dans la vision et les résultats portés par le président Talon. Peu importe qu’ils le fassent à la veille des élections, estime-t-il. L’essentiel est qu’ils choisissent un cadre politique structuré, discipliné et orienté vers le développement. S’agissant des candidatures pour les législatives, il affirme que le Br n’a rencontré aucune difficulté dans la constitution des dossiers. Le parti, très organisé selon lui, aurait anticipé toutes les démarches administratives, ce qui a permis de déposer à temps des dossiers entièrement conformes et validés par la Céna. À la question de savoir si la victoire était déjà acquise pour la mouvance, Armand Affossogbé se veut prudent. « Rien n’est gagné d’avance ». Il rappelle que le parti est en pleine pré-campagne jusqu’au 26 décembre. Il est mobilisé sur le terrain afin de convaincre et d’expliquer son programme. Interrogé enfin sur les recours déposés contre la révision constitutionnelle, il estime que c’est une démarche normale dans une démocratie. Concernant l’allongement du mandat présidentiel à sept ans, il avance l’argument du temps nécessaire pour mener les réformes, assurer la continuité du développement et réduire les coûts liés à l’organisation des élections. Selon lui, le président Talon quitte son mandat avec un large soutien populaire, et un successeur a été préparé: Romuald Wadagni.
Prisca Ahouassou










